Moins de chichis, plus de fond
La concentration de la tech est bel et bien une réalité, et pour la première fois, il y avait des mètres carrés vides dans le gigantesque Koelnmesse de Cologne. «On sent qu’il y a moins d’effervescence, concède un patron d’une entreprise de tech française. La concentration diminue le nombre d’exposants et les jeunes entreprises ne sont plus là pour dépenser leurs levées de fonds», ironise-t-il. Les sujets sont plus sérieux. Les acteurs se sont recentrés sur les basiques. Fini les mots galvaudés d’intelligence artificielle, de blockchain… Face à des directeurs marketing plus aguerris en tech, le discours facile ne passe plus. On rentre au cœur des outils, et les discussions sont plus profondes. Cela n’empêche pas Dmexco de garder sa rigueur. Les rendez-vous commerciaux ont été longuement préparés en amont, et de jeunes pousses réalisent jusqu’à 50 entretiens en moins de deux jours…
Google rassure sur sa privacy
Avec son stand fait de murs et de jardins, personne n’a su si la référence au «walled garden» était une coïncidence ou une provocation assumée de Google… La société a pris la parole sur la privacy pour rassurer. Dans une Keynote, Matt Brittin, le président Business & Operations de Google pour la zone EMEA, a vanté les mérites des outils que la firme américaine développe dans son centre spécialisé de Munich spécialisé dans la vie privée et la sécurité, et a insisté sur le fait que celui-ci accueillait près de 1000 employés… Soit deux fois plus que l’année dernière. Un signe des investissements du groupe dans le domaine. Le président a aussi éclairci la politique de Google sur le cookie, et le récent projet de ciblage groupé (et non plus individuel) présenté au sein de Sandbox. «Les internautes indiquent qu’ils ne veulent plus être suivis par les cookies à outrance, mais personne ne gagne à ce que d’autres systèmes de tracking, comme le fingerprinting, voient le jour. Il est dans notre devoir de proposer des alternatives», a indiqué Matt Brittin.
Snapchat et TikTok prennent plus de place
Attaqués de toute part sur le plan international, Google et Facebook ont été plus discrets que les autres années, se concentrant sur le business davantage que sur le show. En revanche, Snapchat s’est targué d’un grand stand – en face de Facebook – et a clamé son existence dans une conférence intitulée «Non, Snapchat n’est pas mort !». L’application de vidéo musicale chinoise TikTok, elle, inaugurait sa présence sur le salon, et n’est pas non plus passé inaperçue, permettant à ceux qui ne la connaissait pas de mieux comprendre son offre, ciblée vers les plus jeunes.
Smart frappe un coup dans le programmatique TV
La plateforme de monétisation Smart a dévoilé son premier outil fonctionnel de TV adressée, réalisé en partenariat avec Viaccess-Orca, une filiale d’Orange. Présenté en avant-première sur le salon, l'outil fonctionne via Android TV et permet aux chaînes de segmenter les audiences en analysant notamment les données de consommation TV, pour injecter ensuite dans le flux publicitaire soit des publicités ciblées, soit des créations d’une même marque adaptées à la cible : par exemple, une créa avec un environnement de sport pour les fans de sport, ou lors d’un concert pour les fans de musique... De son côté, Xandr aussi (AT&T) présentait son offre de monétisation multicanale intégrée.
