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En marge de l'Assemblée générale des Nations unies de New York, les principales plateformes du web se sont associées pour créer une structure commune adhoc chargée de lutter contre le terrorisme.

Facebook, Twitter, Google et plusieurs autres géants technologiques ont annoncé lundi 23 septembre dans un communiqué renforcer leur lutte contre les contenus extrémistes en créant une structure indépendante. Les responsables de cette nouvelle organisation devaient s'entretenir lundi à New York avec plusieurs dirigeants mondiaux, dont la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et le président français Emmanuel Macron, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Cette initiative prend la suite d'un consortium créé en 2017 par Facebook, Microsoft, Twitter et Google (via YouTube). Le géant de Seattle Amazon ainsi que les plateformes LinkedIn (appartenant à Microsoft) et WhatsApp (Facebook) ont rejoint la nouvelle organisation. Celle-ci aura pour vocation de «déjouer les tentatives de plus en plus sophistiquées des terroristes et des extrémistes violents pour se servir des plateformes digitales», selon les termes du communiqué.

Collaboration avec la police

Facebook a précisé que la structure bénéficierait d'un personnel indépendant et qu'un directeur exécutif, dont le nom n'a pas été dévoilé, serait nommé. Des acteurs non-gouvernementaux dirigeront quant à eux un comité consultatif. Les gouvernements des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Japon auront également un rôle de consultation, tout comme des experts de l'ONU et de l'Union européenne.

Depuis plusieurs mois, Facebook multiplie les initiatives pour combattre les contenus «haineux et extrémistes» sur Internet. Mardi dernier, le groupe dirigé par Mark Zuckerberg a annoncé avoir fait appel à la police de part et d'autre de l'Atlantique pour éduquer ses outils d'intelligence artificielle afin d'arrêter les retransmissions vidéo d'attaques extrémistes en direct sur sa plateforme. Le premier réseau social au monde avait été vivement critiqué pour avoir mis 17 minutes avant d'arrêter la vidéo retransmise en direct d'un suprémaciste blanc, qui s'est filmé pendant qu'il attaquait une mosquée le 15 mars à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, tuant 51 fidèles musulmans.

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