Presse
À l'occasion de la mise en ligne du nouveau site Le Figaro, totalement repensé, Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro et Bertrand Gié, directeur délégué du pôle News, nous expliquent la stratégie digitale de la marque.

Le nouveau site du Figaro est en ligne ce 10 octobre. Quoi de neuf ?

Bertrand Gié. Le Figaro est le premier site d’info en France avec 22 millions de lecteurs par mois. Nous le voulions plus performant et plus adapté à l’usage de la mobilité. Nous avons revu toute la tech du sol au plafond, back et front office.  

Quels sont vos objectifs?

Alexis Brézet. Nous voulions faire un site unique freemium, intégrant les articles premium au côté des articles gratuits. Ce n’est plus le site Le Figaro.fr mais Le Figaro. C’est un changement symbolique important. Nous sommes un seul média, global print et digital, fixe et mobile. Nous voulons une unification des expériences. La maquette est plus aérée et élégante, la typo plus proche de celle du quotidien et la home beaucoup plus longue.

B.G. Nous avons intégré nos stories, qui sont regardées jusqu'au bout par 90% des lecteurs sur notre appli. Nous avons mieux intégrer les vidéos, en plusieurs endroits. 25 personnes en interne s'y dédient et produisent 5 à 7h de programme par jour en direct dont l'hebdo « Audition publique » diffusée sur la Chaîne Parlementaire. 60 à 80 millions de nos vidéos sont vues chaque mois hors direct. Nous sommes la première non chaîne de télé intégrée sur Molotov. 

A.B. Nous voulions aussi mieux intégrer les standards de la pub dont le programmatique, en respectant une publicité qui ne soit pas un obstacle entre le lecteur et sa lecture. Nos abonnés y sont moins exposés que les non-abonnés. La pub sur le site représente un tiers du chiffre d'affaires de la marque Le Figaro (hors Madame Figaro). 

Combien d’abonnés avez-vous justement ?

B.G. 160 000 abonnés print (qui inclut le format numérique) et 130 000 purement numériques dont 60% à l'offre à 9,90 euros et 40% soit à celle à 14,99 soit à celle à 19,90 euros, lancées depuis trois mois. Cela ne nous a pas empêché de progresser de 20% cet été. Nous visons 170 000 abonnés digitaux fin 2019 et 170 000 fin 2020.

Comment avez-vous fonctionné pour bâtir ce site?

B.G. Nous y travaillons depuis 18 mois. Il a été conçu, designé et développé en interne avec une techno progressive web app. Il permet de swiper et de télécharger au fur et à mesure. 50% des visites sur le site se font en mobilité et plus de 50% depuis un navigateur mobile avec une moyenne de 2 pages consultées contre 8 à 10 sur l’appli. Notre objectif est d'atteindre les 8 pages sur le site.

Qui a été associé à ces travaux?

A.B. Toute la rédaction a testé la version bêta depuis huit mois et nous a fait ses retours. Un groupe de 600 utilisateurs hors Figaro a commenté chaque phase et proposé ses modifications. Le dialogue va d'ailleurs continuer.

Vous allez aussi changer votre outil de production interne avec la volonté de passer en digital first...

A.B. Cela s'inscrit dans notre logique du média global. Nouveau site, nouvelle organisation de la rédaction et nouveau système éditorial baptisé Verso qui sera déployé service par service en 2020. Les articles premium seront édités dès qu'ils seront achevés pour le web, et non plus après avoir été mis en page pour le print. 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.