Audiovisuel
Pour sa première étude en partenariat avec le LiRIS (Université Rennes 2), le CSA s'intéresse aux réflexes inconscients des consommateurs face aux contenus audiovisuels en ligne. Deux grands types de pratiques de consommation se dégagent.

Les consommateurs de contenus en ligne associent inconsciemment la télévision à l'information et internet au divertissement, selon l'étude présentée lundi 7 octobre par le CSA et le LiRIS, un laboratoire de l'Université de Rennes 2. Il s'agit de la première collaboration du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avec une université. «C'est important pour nous de créer un vrai partenariat avec le monde académique, c'est une piste que je souhaite développer», a indiqué Roch-Olivier Maistre, le président du CSA. Pour son étude, le LiRIS (Laboratoire interdisciplinaire de Recherche en Innovations Sociétales) a utilisé une série d'entretiens qualitatifs et d'expérimentations quantitatives. 

Confiance en la télévision

«Ces résultats, qui s'intéressent aux réflexes des utilisateurs et non à leurs pratiques réelles, vont dans le même sens que les récentes études d'usages sur les modes d'accès à l'information selon lesquelles la télévision demeure le premier mode d'accès à l'information et celui dans lequel les Français ont le plus confiance», estime l'étude. Pour le consommateur, les contenus de la télévision sont davantage maîtrisés et protecteurs tandis que sur internet, ils sont vus comme plus riches, plus expérimentaux et originaux, a expliqué la chercheuse Amélie Bellion.

Deux grands types de pratiques

L'étude a identifié deux grands types de pratiques en ligne avec les contenus audiovisuels : l'exploration planifiée, «construite dans le temps et dans l'espace», et l'égarement, une exploration «déstructurée et erratique», celle qui amène à cliquer sur les recommandations de YouTube par exemple. Cette deuxième catégorie est vécue négativement par un grand nombre de répondants qui déplorent leur attitude non productive face à du contenu de faible qualité, qui peut les conduire à un état apathique duquel ils sont parfois incapables de sortir, et à un isolement social, souligne l'étude. Pour le CSA, ce type de situation plaide pour une meilleure éducation aux médias.

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