Sur Internet, on trouve de tout, même la quasi-totalité de la presse française. Le site www.francepresse.com propose 3988publications et offre ainsi un choix deux fois plus important que le kiosque le plus riche. L'internaute a la possibilité de visualiser la dernière une de chacun des titres... sauf pour les quotidiens. Il est même possible d'avoir accès au sommaire de cetains titres. Pour une somme forfaitaire de 150F par numéro, France Presse propose aux éditeurs la saisie du sommaire, une page d'informations complémen-taires sur leur journal ou leur groupe de presse, un renvoi vers leur site Internet et un rapport statistique comprenant le nombre de personnes venues consulter la couverture et le nombre de numéros vendus. La viabilité de l'entreprise repose essentiellement sur ce point. «Notre pari sera gagné si nous séduisons 1000 à 1500éditeurs d'ici à la fin 1999», expliquent Dominique Féron et Éric Prévost, les deux fondateurs de France Presse. Pour atteindre cet objectif, ils ont signé un accord de partenariat avec la Fédération nationale de la presse spécialisée (FNPS), qui incite ses adhérents à rejoindre France Presse.

80% des clients à l'étranger

S'ils acceptent, ces derniers bénéficient alors du service pour 100F par numéro. La deuxième source de revenus de l'entreprise émanera de la publicité, dont la commercialisation a été confiée à Ariane Régie. Après trois mois d'existence, France Presse revendique 10000connexions par mois, un temps moyen de consultation de 8min30 et une dizaine de comman- des par jour (avec paiement sécurisé Klebox). «Le panier moyen est de 10 à 20magazines pour environ 200F», précise Dominique Féron. 80% de ces achats sont effectués par des personnes habitant à l'étranger, qui recherchent surtout la presse informatique, la presse maison-décoration et la presse de charme. À l'avenir, France Presse, qui espère réaliser 7MF de chiffre d'affaires en vitesse de croisière, envisage d'étendre son offre à l'achat de numéros anciens et à la conquête d'abonnés.