Le billet de la rédaction

Un géant mondial de la communication extérieure aux 13 000 collaborateurs défié par une start-up de 38 salariés implantée à Helsinki, Moscou, Marrakech, Vancouver ou Montpellier ? Cela ne vous rappelle rien ? La façon dont Smoove dispute à JCDecaux le contrat dit « Vélib2 » sur le marché des vélos partagés s’apparente à une opération d’ubérisation. On y retrouve tous les ingrédients : prix avantageux fondé sur un « dumping social », dixit le géant de l’affichage, capacité à gérer une présence physique (715 stations, 8800 vélos en libre-service, 13000 en location longue durée) autant qu’immatérielle avec des solutions logicielles permettant de gérer à distance un parc de deux roues et des paiements, boîtier électronique permettant de géo-localiser les vélos, mobiliers de stationnement alimentés par des panneaux solaires… Pour contrecarrer l’offre du groupement Smoovengo, qui doit être encore confirmée le 12 avril, JCDecaux ne peut se contenter de mettre dans la balance ses 315 salariés et un vélo signé Philippe Starck. Alors que le contrat de mobilier urbain de Paris et le Vélib sont aujourd’hui scindés, il lui faut désormais montrer qu’il est plus léger qu’un vélo Smoove (20 kg).

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