Presse

De Patrick Drahi à Bernard Arnault, de Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre Bergé à Didier Quillot, sans oublier Serge Dassault… C’est fou ce que la presse suscite comme vocations ces derniers temps! Pourtant, les ventes reculent, la publicité est en berne, l’information est démonétisée dans l’esprit des jeunes… Mais qu’allaient-ils faire dans cette galère?
Une réponse classique est qu’en achetant un journal ou un magazine, on s’achète de la respectabilité et de l’influence, voire une forme de postérité. Bref, aucune raison qui soit en rapport direct avec une quelconque rationalité économique. Comme si investir des millions relevait d’une pulsion, d’une tocade, d’un caprice. Comme si la presse n’était pas vraiment une affaire sérieuse.
Et si c’était l’inverse? Et si les rachats du moment procédaient d’une certaine logique? Et si les planètes étaient, là aussi, favorablement alignées?
Commençons par un constat d’échec: la valeur des entreprises de presse a fondu comme neige au soleil. Ajoutons que la plupart perdent de l’argent, qu’elles sont le plus souvent sous-capitalisées et que leurs actionnaires sont essorés. Or, l’argent n’est pas cher en ce moment. Enfin, les nouvelles technologies permettent d’envisager des «business models» différents. Bref, comme dans l’immobilier, c’est le moment d’acheter.
Faisons un rêve: et si c’était le signe que nos chers patrons prennent enfin la presse au sérieux? Mais pour que cela ne tourne pas au cauchemar, ajoutons que la presse ne fonctionne pas sans journalistes…

 

P.-S. Cette semaine, deuxième numéro de notre série «Juin créatif». Au programme: enquête sur les «cases studies» publicitaires, portrait du nouveau patron de Publicis au Brésil, dossier «Applis et création», enquête sur le recrutement des créatifs… Bonne lecture, et rendez-vous aussi sur le web!

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