«Nous n’avons pas élu un symbole, nous avons élu un excellent écrivain qui est aussi un symbole.» Cette phrase, Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, l’a prononcée le 28 mai dernier en marge de la réception de Dany Laferrière Quai Conti. Nous la reprenons volontiers aujourd’hui à notre compte au sujet de Gullit Baku et Mathilde Fallot, les deux lauréats du Prix Stratégies des jeunes créatifs 2015, dévoilé cette semaine en conclusion de notre série «Juin créatif». Ce prix vise à distinguer et encourager les jeunes talents dont la publicité ne peut se passer, mais qu'elle a parfois du mal à attirer et à conserver.

En poste à l’agence BETC depuis 2011, ces deux jeunes gens sont avant tout un team créatif prometteur, et c’est pour cela que la rédaction les a choisis. Ils rejoignent une liste de lauréats où l’on peut retrouver, depuis la création de ce prix en 1999, les noms d’Alexandre Hervé, Xavier Beauregard, Benjamin Marchal, Paul Kreitmann ou encore Baptiste Clinet, pour ne citer que les plus connus.

De quoi Gullit Baku et Mathilde Fallot sont-ils le symbole? Ils forment un «double mixte» – c’est le titre du portrait que nous leur consacrons – deux fois remarquable: homme et femme, «noir» et «blanche». Les voir en couverture de Stratégies cette semaine est un motif de satisfaction. C’est l’occasion de faire passer un message: l’absence de «diversité» qui caractérise le secteur de la publicité. Cet état de fait ne laisse pas d’étonner dans une profession censée être en prise avec la réalité. Voilà un beau sujet pour les administrateurs de l'AACC et pour «l’interprofession» en général.

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