Les bloqueurs de publicité sont les invités vedettes de cet automne et Stratégies leur consacre l'enquête de son numéro «spécial digital» cette semaine. Leur spectaculaire développement fait trembler «l'écosystème digital».

«Prenez du pop-corn, il y aura du sang, de la chique et du mollard», prévenait Stéphane Distinguin, président de Fabernovel, le 24 septembre dans sa chronique mensuelle pour Stratégies. Une guerre dans laquelle les éditeurs sont les premiers menacés, auxquels les «ad-blocks» feraient perdre plus de 20 milliards de dollars de revenus cette année et le double l'an prochain. Gloups!

Que se passe-t-il? Dans la sphère numérique, trop de publicité est peut-être en train de tuer la publicité. Surtout quand celle-ci dérange plutôt qu'elle divertit ou informe. Proposer une publicité de meilleure qualité, sur des formats acceptables, est évidemment une réponse. Les professionnels y travaillent depuis plusieurs mois. Le native advertising sera-t-il suffisant?

Edouard Tétreau, associé gérant de Mediafin, déclarait la semaine dernière dans nos colonnes: «Je ne parierais pas sur la publicité digitale, qui est une mode éphémère. Le prochain accident de type Volkswagen aura sans doute lieu dans cette industrie sujette au bidouillage et au trucage des audiences fabriquées par des robots.»

Personne ne sait si ces nuages annoncent une tempête ou déjà la fin d'un monde, celui du web financé par les marques. Il faut néanmoins relever qu'au-delà de la publicité elle-même, c'est sans doute le traçage et l’exploitation des données à des fins commerciales qui nourrissent ce qui apparaît comme le plus important boycott jamais enregistré à ce jour.

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