Paix des ménages
Éditorial. La charte signée par les agences et les annonceurs mercredi 16 avril marque un pas dans la relation de ce duo.

Avril 2014, mois de l'intelligence collective? Après le pas en avant de la presse, qui s'est dotée d'une mesure d'audience prenant pleinement en compte l'Internet fixe et mobile via un rapprochement avec Médiamétrie,c'est au tour des annonceurs et des agences de faire œuvre de responsabilité.

Un fameux couple que ce duo ! Combien de pages Stratégies a-t-il consacré à cette fameuse «relation agences-annonceurs»? On renonce à compter... Mais cette fois, après maints guides et autres recensions de bonnes pratiques, il semble bien qu'on tienne enfin une avancée sérieuse sur l'un des sujets qui fâchent: les compétitions.

Mercredi 16 avril, les syndicats professionnels représentatifs des annonceurs et des agences ont présenté une «charte pour les appels d'offres». Laquelle s'articule autour de trois engagements généraux: transparence, responsabilité et sincérité, déclinés en plusieurs critères.

Vous êtes sceptique? Vous avez tort. Qui sait le niveau de tension auquel était parvenue la relation annonceurs-agences à l'été 2012 peut mesurer le chemin parcouru. Qui sait, côté agences, la difficulté à mettre autour d'une même table des représentants de métiers - publicité, achat médias, RP, événementiel, design - aux enjeux et aux contraintes parfois divergents, et à trouver des dénominateurs communs, peut noter l'effort accompli.

Bien sûr, cette charte ne comporte aucun niveau de contrainte et il ne s'agit pas ici de raconter un conte pour enfants. Mais, en objectivant les sujets, elle traduit une attitude plus mature et dépassionnée qui devrait mener à une relation plus saine.

Rêvons un peu: et si annonceurs et agences parvenaient maintenant à s'accorder sur un autre «point dur», les droits de propriété intellectuelle?

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