Influenceur

L’image est parfaite ! Imaginez : l’ex-champion de natation Camille Lacourt pose, agenouillé, sourire Colgate, dans une aire de jeu pour enfants, avec sa fille Jazz, tenant dans la main un paquet de biscuits « Lu ». Jazz saisit elle-même un gâteau entre ses doigts. La légende est à croquer : « LaVieEnLu c’est un peu pour ma fille et beaucoup pour papa ». Le selfie idéal du papa modèle pour Instagram, en somme. Alors où est le problème avec ce post Instagram du 7 février ? Comme le pointe Sandrine Plasseraud, présidente de l’agence We Are Social et vice-présidente de la délégation digitale de l’AACC sur Twitter : c’est illégal ! Il s’agit bien sûr d’un spot sponsorisé. De la pub qui ne dit pas son nom. L’influenceur participe à la campagne influenceurs initiée par Mondelez avec le hashtag « La vie en Lu ». Il est rémunéré pour partager cette communication auprès de ses 130 000 abonnés. D’ailleurs, avec un simple copier-coller du texte de la marque en légende : « Et vous votre moment Lu c’est quoi ? Postez une photo de votre moment Lu avec la vie en Lu en taggant @lu_france… » Or, selon l’article 20 de la loi sur la confiance numérique de 2004 : « Toute publicité, sous quelque forme que ce soit doit pouvoir clairement être identifiée comme telle… » Résultat, l’ARPP a adressé des courriers aux neuf instagrameurs concernés par cette campagne, ainsi qu’à Mondelez pour rappeler les règles du jeu. Et la DGCCRF serait compétente pour sanctionner cette pub déguisée, avec des amendes pour l’annonceur, les influenceurs et l’agence…

 

 

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