Édito

Face caméra, les auditions de Mark Zuckerberg (Facebook) devant les parlementaires américains les 10 et 11 avril auront duré près de dix heures en tout. Un live largement relayé par les chaines d’information, puis repris et commenté sur les réseaux sociaux… Vu l’ampleur prise par l’affaire Cambridge Analytica, avec le détournement des données de 87 millions d’internautes à des fins politiques, le dirigeant de Facebook n’avait plus le choix. Or, le média de masse pour rassurer en 2018, c’est… la télévision. En gros plan, dans une posture d’accusé, vêtu, une fois n’est pas coutume, d’une veste et d’une cravate, l’air grave, le teint blafard, Mark Zuckerberg ne pouvait plus que tenir un langage de vérité : reconnaître l’ampleur du scandale et renouveler ses excuses. À 33 ans, le patron a dû remiser son look d’adolescent insouciant (jean, t-shirt, capuche) pour celui d’adulte contrit. Un premier acte, indispensable pour la suite, mais le chemin de la repentance risque d’être long et tortueux pour Facebook. L’enjeu : retrouver la confiance des consommateurs et des marques (lire notre enquête). Assis dans une salle de classe d’un petit village de l'Orne, le président Macron est en direct au JT de 13H de TF1, le jeudi 12 avril, en opération déminage. Sa mission : enrayer la mobilisation croissante des français (SNCF, facs, hôpitaux…). En 2018, pour tenter d’endiguer un mouvement de grève, le média de masse c’est la télévision…  



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