Édito

C’était il y a un demi-siècle. Une éternité. Le 1er octobre 1968, la première chaîne de télévision accueillait des spots publicitaires. Boursin, Régilait, Tricot Bel, Schneider et Virlux (beurre) entraient dans le salon des Français par une petite lucarne. Les marques se faisaient une place entre les photos des aïeuls, le canapé en skaï et les meubles en formica. À dose homéopathique au départ : deux minutes par jour. Mais c’était un événement : d’ailleurs, le détail des publicités était inscrit dans les grilles des magazines de programmes télé, comme le rappelle Anne Saint Dreux, fondatrice et directrice de La Maison de la pub. Bien sûr, ces spots étaient en noir et blanc mais la créativité était déjà là. En cinquante ans, certaines de ces marques comme Boursin n’ont pas quitté notre salon et leurs slogans continuent d’y résonner. Une histoire d’amour entre les marques et la pub TV qui ne s’est pas altérée au fil du temps. Même si, depuis 2016, le digital a un peu changé la donne, en volant la place de leader à la télévision. Ainsi, en 2017, le digital a engrangé 29,9% des recettes publicitaires des médias (4 094 milliards d’euros) contre 24% pour la télévision (3 286 milliards d’euros). Pour autant, aussi bien dans le cœur des créatifs, que des directeurs marketing, avoir son film publicitaire de marque en access prime-time à la TV le dimanche soir, reste le graal, pour un lancement de campagne.

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