Édito

« Très fier d’annoncer que le groupe Canal+ a remporté l’appel d’offres de la Premier League anglaise qui fera son grand retour sur les chaînes Canal+ dès la saison prochaine... #welcomeback #larouetourne » En postant cette annonce directement sur son compte Twitter, avant toute communication officielle, Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal, a réussi un joli coup. L’information a fait boule de neige sur le réseau social. Derrière, Canal a pu déployer sa com : « Ainsi la saison prochaine, le groupe Canal+ est en mesure de proposer à ses abonnés le meilleur du football français, avec les trois premiers choix de Ligue 1 à chaque journée, le meilleur des Championnats européens avec l’intégralité de la Premier League… » Le message de la chaine cryptée est clair : nous sommes redevenus la chaîne du foot. Pour que l’idée passe, le dirigeant est descendu sur le terrain, en mouillant le maillot. C’était l’épisode 2 d’une opération de reconquête des abonnés, amorcée il y a quelques semaines, avec le lancement de son spot créé par BETC. Une superproduction très impressionnante et excellemment réalisée. L’enjeu : endiguer la chute du nombre d’abonnés (4,792 millions abonnés - en direct - à fin juin, soit – 200 000 en un an). Et résister à l’ogre Netflix ! Si Maxime Saada semble avoir remis en ordre la famille Canal, il devrait se méfier de son ado de service, Cyril Hanouna, l’animateur phare de C8 qui multiplie polémiques et débats hasardeux (« Jacqueline Sauvage, victime ou coupable ? », « Pour ou contre l'avortement ? »…). Un élément incontrôlable qui va finir par nuire à l’image globale du groupe.

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