Édito

La semaine dernière sur la Croisette, si vous prêtiez l’oreille, entre deux concerts de plage et les conférences du Palais des festivals, vous pouviez entendre comme un petit rugissement. Un cri de colère animal qui émanait aussi bien des salles de délibération des jurys que de la plage… Les raisons de la colère ? La place des femmes dans les pubs et dans la pub. «Le sujet de la diversité hommes/femmes était partout, il y avait énormément de travaux en faveur de l’égalité et sur le thème du harcèlement», nous confirmait d’ailleurs Audrey Tamic, executive creative director de Proximity Paris et Rapp France dans notre newsletter quotidienne, «L’Apéro de Cannes». Et pendant ce temps-là, les «Lionnes» veillaient : le collectif a fait entendre sa voix toute la semaine, en décernant ses prix des campagnes non sexistes. Avec un bilan effrayant : seulement 11% des 30 000 campagnes inscrites rentraient dans cette catégorie selon les Lionnes. Ce grondement a sorti de sa torpeur un festival des Cannes Lions qui a tendance à reproduire les mêmes recettes chaque année, avec toujours plus de techno et moins de pub. Pour rendre compte de cette édition très féministe, Stratégies a d’ailleurs choisi de mettre une lionne en couverture !

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