C’est ce qu’on appelle dans le jargon de la presse un joli coup. Le président à Rodez ou à Clermont-Ferrand, face à 600 lecteurs du Midi libre ou devant les salariés de La Montagne, pour le centenaire du quotidien. Opération proximité avec les « médias locaux », dont le chef de l’État salue les journalistes qui « ne sont pas uniquement des relais mais aussi des acteurs importants des territoires ». Opération déminage sur le délicat sujet des retraites, même si les médias n’ont pas pointé qu’il n’était pas toujours maîtrisé par Macron (celui-ci pensant qu’un enseignant à la retraite gagne en moyenne « 1000 à 1200 euros » alors qu’il s’agit de 2600). Joli coup, soit, mais pour qui ? Impossible de ne pas trouver dans la scénographie de la rencontre de Rodez un prolongement du grand débat, qui a si bien réussi au chef de l’État en pleine crise des Gilets jaunes. Certes, la PQR voit rejaillir sur elle un peu du prestige et de l’autorité présidentielle. Mais la publication par neuf quotidiens régionaux d’une interview revue et validée, en mai, du président l’a montré : ce n’est pas la PQR qui ressort alors gagnante, sauf si elle refuse l’entretien comme La Voix du Nord et Le Télégramme. Un signe ? En Marche est le premier lien naturel de cette interview sur Google.

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