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Cette semaine, Maxime Garrigues, directeur associé chez X-Prime, revient dans sa chronique sur la levée de fonds record annoncée par Sigfox. Il y voit un signe encourageant que, dans cette industrie naissante des objets connectés, la France peut espérer aligner à terme des champions mondiaux.

Si vous lisez cette chronique, c’est que vous suivez un tant soit peu l’actualité des objets connectés. Vous n’êtes donc pas passé à côté de la formidable levée de fonds de 100 millions d’euros annoncée par Sigfox en début de semaine et relayée par de nombreux médias dont Stratégies. Même notre ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, s’est réjoui de cette actualité dans un communiqué.

 

Cette annonce confirme une nouvelle fois l’expertise de l’écosystème tricolore en la matière. Première nation représentée lors du dernier Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas en janvier, label French Tech pour fédérer les acteurs publics et privés, ou encore volonté politique de ne pas rater le virage «connecté»... les raisons d’espérer ne manquent pas: oui, nous avons de l’ambition et oui, à l’image de nos amis nord-américains, nous pouvons espérer avoir des champions mondiaux dans ce domaine. Et c’est bien de cela qu'il est question avec Sigfox.

 

C’est une certitude, dans un futur proche, les objets connectés seront une commodité. Les analystes prévoient que d’ici 2022, chaque foyer sera équipé de 500 objets connectés en moyenne (source: Gartner). Mais bien qu’ayant la connectivité comme point commun, tous les objets ne se valent pas. A l’inverse de nos bracelets et autres montres, certains objets communiquent des données très basiques et très légères (quelques kilo-octets).

 

Un exemple évident est celui de la place de parking avec comme donnée de base la disponibilité du stationnement. Si on schématise: «oui je suis libre ou non je ne suis pas libre». Imaginez maintenant que tous les emplacements d’une ville soient connectés et soient capables de nous communiquer en permanence cette donnée de base. La valeur qui en résulte est alors évidente.

 

Pour ce faire, l’enjeu est de disposer d’un réseau capable de connecter ces millions d’objets et cela à faible coût. C’est la promesse de Sigfox: bâtir un réseau mondial, ad hoc aux réseaux des opérateurs existants dont le coût d’utilisation est bien inférieur à ce qui existe aujourd’hui taillé pour ce type d’objets. Si elle est tenue, Sigfox pourrait devenir un géant dans une industrie encore naissante. Rien d’impossible, car impossible n’est pas français!

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