Quinze jours après l’audition de Marc Zuckerberg par le Congrès américain, séance au cours de laquelle le patron de Facebook a été plutôt malmené, le géant du numérique semble temporiser dans son projet de cryptomonnaie. En déplacement au Web Summit de Lisbonne, Kevin Weil, l’un des vice-présidents de Facebook en charge de Calibra, le portefeuille numérique du groupe, a annoncé que la monnaie Libra «ne se propagera pas (à la vitesse) d'un réseau social. Ce sera un travail non pas pour des années, mais pour des décennies, mais cela en vaut la peine». En réalité, le projet fait face à d'importantes réticences, voire à des rejets purs et simples, de la part de nombreux gouvernements à travers le monde, qui y voient une menace pour la souveraineté monétaire des États et des risques en matière de blanchiment d'argent et de protection des données personnelles. En parallèle, et comme pour matérialiser ce besoin de souveraineté, l’AFP a appris que vingt banques européennes travaillaient à la création d’un dispositif de paiement paneuropéen qui pourrait à terme permettre de se passer de Visa, Mastercard et de géants étrangers, notamment chinois ou américain. Baptisée PEPSI - pour Pan European Payment System Initiative, cette initiative a pour ambition de gérer toutes les formes dématérialisées de paiements (et non pas directement une monnaie).

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