Sports
Partenaire de l'Insep, la marque japonaise de jeux vidéo présente le deuxième volet de sa campagne «#GameIsNeverOver» dans la perspective des JO de Tokyo.

Une fois tournée la page des JO de Rio, avec ses joies parfois, ses désillusions souvent, les athlètes retournent dans l'anonymat de l'entrainement. Une période difficile physiquement et mentalement où les sponsors ne se bousculent guère. C'est ce moment crucial de la vie d'un sportif que Playstation a souhaité mettre en avant dans le cadre de son partenariat de trois ans avec l'Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). L'an dernier, la marque de jeux vidéo, avec son agence TBWA Paris, avait déjà axé sa communication autour de l’état d’esprit de compétiteur que partagent les gamers et les athlètes avec sa campagne «Game Is Never Over» (trois films: le boxeur, le gymnase et l'haltérophile). 

Dans la foulée de ce premier volet, Playstation lance sur le web, quelques semaines après la fin des Jeux, «Game Is Never Over, Tokyo Is Now». Un hommage à la persévérance des athlètes en vue des prochains JO de Tokyo. «L'idée était de faire vivre la plateforme de marque, en faisant la promotion de disciplines que l'on voit rarement dans les autres films publicitaires liés au sport», note Sébastien Guinet, directeur artistique chez TBWA Paris. «Les codes graphiques liés à l'univers des mangas se sont évidemment aussitôt imposés», ajoute Benjamin Marchal, codirecteur de la création. «Mais avec une écriture 2D, dans l'esprit de la japanime», précise Josselin Pacreau, concepteur-rédacteur. 

Restait à identifier la personne qui allait pouvoir transcrire cet univers à la manière des maîtres du genre au Japon, quasi intouchables. C'est en contactant Amar Bouacheria, de la société de production Ulf, que les créatifs de TBWA Paris entrent en contact avec Walter Mazoyer, jeune animateur-illustrateur de 25 ans, fan d'animation japonaise. «C'est en regardant Paprika de Satoshi Kon que m'est venue l'envie de faire ce type d'animation», confie le jeune homme qui ne compte alors à son actif que des travaux personnels et quelques storyboards. 

Mécanique fluide

Mais l'agence parie sur ce «jeune type plein de talent, au point que c'en est parfois agaçant». «Il sait très bien travailler les transitions entre les plans en évitant les cuts», avance Josselin Pacreau. Un aspect essentiel du projet concocté par les créatifs de l'agence. «Après avoir sélectionné les sports visuellement les plus intéressants pour leur vitesse et leur dynamisme, tout le film devait reposer sur la fluidité et la dimension spectaculaire des transitions entre ces différentes disciplines», détaille Sébastien Guinet, encore épaté par l'animatic livré par Walter Mazoyer que toute son équipe, soit une dizaine de personnes (graphistes, «caracter designers», coloristes et autres «layout men») ont mis en forme (studio Supamonks).

Au final: deux mois et demi de travail et plus de 1600 images pour 1min17 d'animation transportant athlètes et spectateurs du Pain de sucre de Rio de Janeiro au mont Fuji au Japon. Avec cette contrainte propre à la technique très artisanale de la 2D, conçue image par image: les retouches sont quasi impossibles! Le risque fait aussi partie du sport... 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.