Création du jour
À l’occasion de la Journée nationale de sécurité routière aux passages à niveau, SNCF Réseau a lancé une nouvelle campagne nationale de sensibilisation avec TBWA Paris, «Le Cascadeur», qui met en scène un homme que rien n'arrête, ou presque...

«Le premier réflexe pour ce genre de campagne, c’est la violence», annonce Faustin Claverie, codirecteur de la création de TBWA Paris avec Benjamin Marchal. Et pour cause, l’objet de la campagne lancée par SNCF Réseau était de sensibiliser aux risques encourus aux passages à niveau. «Au début, nous voulions parler des conséquences d’enfreindre l’interdiction, avec ce qui en découle: blessures, mort. Mais nous étions trop dans le pathos et ce n’est pas la manière dont communique SNCF d'habitude. Nous avons remonté le fil en nous disant que nous n’allions pas montrer l’accident non plus, parce que trop violent. Nous avons donc décidé de nous arrêter au passage à niveau», raconte Benjamin Marchal.

L’idée est ainsi venue de mettre en scène un Superman qui prend des risques toute sa vie mais ne prendrait pas pour autant celui de contourner la barrière d'un passage à niveau. C’est ainsi qu’est né le personnage du cascadeur. «Nous voulions un acteur qui porte ce métier sur son visage, il nous fallait une gueule! Et Franck [Hannou, l’acteur du film] a ce physique. On sent qu’il a vécu, c’est un personnage», explique Benjamin Marchal. Outre son physique, abondamment maquillé de cicatrices sur son bras, son visage, l’acteur a une voix. «Au départ, nous avions fait appel à une voix off mais ça sonnait faux, la sienne est très atypique, un peu cliché même, et ça fait plus authentique», précise Faustin Claverie.

Tenir la route

Si celui que l’équipe a surnommé Phoenix a effectué le début de la scène sur la moto, où il roule en réalité à vitesse très réduite, il a fallu de véritables cascadeurs pour le doubler dans ses acrobaties. «Quand nous avons lancé le projet, nous nous sommes dit qu'il nous fallait des cascades ultimes, sinon toute l’idée que le type peut tout faire ne tenait pas la route», explique Benjamin Marchal. Le tournage s'est fait en équipe lourde, avec pompiers, armuriers, spécialistes de la moto et des baudriers qui ont encadré les trois cascadeurs employés sur le tournage, dont un qui en a gardé un souvenir impérissable… «Au début du film, il y a une explosion quand la moto se retrouve dans les airs. Son chausson a véritablement pris feu, et son pied aussi! Les cascades étaient vraiment impressionnantes à tourner. Celle où il traverse une vitre puis un mur de briques a choqué beaucoup de monde sur le tournage», se souvient le directeur de la création.

Shooté en Slovénie sur deux jours et une nuit avec deux caméras, le film n’a subi que quelques réglages en postproduction, dont les yeux bleus de la petite fille qu’on aperçoit dans le laboratoire (qui n’a pas été rasée, nous précise-t-on). «Il n'y a quasiment pas d'effets spéciaux. Nous avons utilisé des grues, des câbles, un faux mur en polystyrène, tout est très honnête», précise Faustin Claverie. Le plus gros du travail en postproduction a été le sound design. Le film étant destiné aux supports digitaux mais aussi au cinéma, deux mixages différents ont été effectués par Else.

Une campagne dont le son et l'image sont ainsi dignes des films d'action hollywoodiens, mais qui saura rappeler aux plus téméraires de ne pas l'être aux abords des voies ferrées.

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