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«Speed» est un des deux spots conçus par Havas Paris pour accompagner le lancement de Studio+, l’application de contenus pour smartphones lancée par Vivendi et Canal en décembre.

Le métro: ses usagers charmants, ses odeurs agréables, ses adorables rongeurs… Un lieu dont on rêve bien souvent de s'évader et qui a inspiré Havas Paris dans sa dernière campagne internationale pour Studio+, la nouvelle application de contenus pour smartphones de Vivendi et Canal. «Nous nous sommes dit qu’au vu du format proposé [programmes courts de 10 minutes], les gens utiliseraient l’application dans le métro. Y placer l’intrigue permet de faire comprendre le format et l’usage qui peut en être fait», explique Christophe Coffre, président en charge de la création chez Havas Paris et qui signe deux films pour l'occasion («Speed» et «Tears»). Si «Tears» joue la carte de l'émotion, «Speed» mise résolument sur le côté spectaculaire des films proposés par Canal+. Avec un message: «Ce n’est pas de la vidéo You Tube.»

L’intrigue de «Speed» prend donc corps dans un métro fou de Chicago. «Seuls les plans extérieurs ont été shootés à Chicago, le reste a été tourné en studio à Bangkok (Umoon Productions) pour des raisons de coûts mais aussi parce qu’ils sont très bons en décors.» Ainsi, pendant quatre semaines, des spécialistes locaux ont travaillé pour reproduire une rame de métro et une station entièrement en bois, qu’ils ont patiné en fonction des effets voulus. «Les détails étaient dingues, l’effet du métal, le carrelage, ils ont même donné un effet sali, c'était très réaliste», raconte Christophe Coffre. Et pour faire en sorte que le métro arrive en station, pas de 3D ni de digital… seulement une quinzaine de personnes pour le pousser à la main et de gros ventilateurs.

Dix semaines de postproduction

Une bonne dose d’effets spéciaux a toutefois été nécessaire pour tous les plans où l’engin file à toute allure. En effet, si le tournage n’a duré que cinq jours (deux à Chicago et trois à Bangkok), la postproduction a elle nécessité dix semaines de travail. Les images qui défilent aux fenêtres des wagons, les affiches, les feuilles des arbres qui s’arrachent sous l'effet de la vitesse, mais surtout le train lui-même sur les plans extérieurs, ont été ajoutés au montage. «La véritable difficulté, c’est que la postproduction ne doit pas se voir, il faut que ce soit réaliste, précise Yann Dubois, responsable de la postproduction chez HRCLS (Hercules). Le nombre de wagons fait varier l'impression de vitesse du train. Pareil, quand il se soulève dans le virage, trouver la bonne inclinaison, faire les étincelles sur les rails, a été très complexe. Nous avions des références, mais aucune avec un train réel parce que, pour des raisons de sécurité, nous n’avions pas pu faire de photo sur les rails.»

Qui dit effets spectaculaires, dit musique qui claque, et l’agence a fait appel aux compositeurs Marius Lenoir et Vincent Carlo pour une création originale qui devait «être une gifle», avec pour référence un des morceaux du dernier Superman. Le super-héros a également inspiré le personnage principal du film, «mais plutôt dans la version Clark Kent, un monsieur Tout-le-Monde très charismatique», précise Christophe Coffre. Le genre de monsieur Tout-le-Monde qu'on ne croiserait certainement pas sur la ligne 9…

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