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Afin de moderniser son image, le chausseur J.M. Weston a fait appel à Art Bridge (Quad Groupe) pour la conception d'un conte des temps modernes qui réunit Omar Sy, Alexia Giordano, Mathias Kiss et Oxmo Puccino.

Pour Olivier Bassuet, producteur et cofondateur de Art Bridge (Quad Groupe), «les plus beaux films viennent des rencontres». Mixer les genres et les gens fait partie intégrante du travail d’Art Bridge qui pour le dernier film de la marque française de chaussures de luxe J.M. Weston a fait se rencontrer le chanteur Oxmo Puccino, l'artiste Mathias Kiss et les acteurs Alexia Giordano et Omar Sy. «Le but était de redonner de la fraîcheur à la marque et de toucher les jeunes sans perdre l’audience et les clients de la maison», explique Olivier Bassuet.

À l’origine, l’idée de ce conte des temps modernes vient d’Oxmo Puccino, qui pour l’occasion a pris la casquette de réalisateur, et dont il ne manquait à l’envie de travailler avec Omar Sy qu’un chef d’orchestre. «L’intérêt, c’est qu’on les a accompagnés en termes de coûts et d’organisation. D’autant qu'Omar est une star internationale avec un emploi du temps surchargé et qu’il n’avait qu’une journée pour tourner, ce qui excluait les répétitions.» Alors, pour qu’il se sente «plus à l’aise», l’équipe de tournage a été constituée uniquement avec des gens qui ont l’habitude de travailler avec l’acteur. Oxmo Puccino lui-même le connaît depuis ses débuts. «Il y avait une ambiance familiale sur le plateau, à la fois très professionnelle et très douce. Entre les prises, Oxmo sortait sa guitare et jouait de la bossa nova.» Concernant sa manière de travailler: «il a écrit l’histoire, puis découpé chaque scène. La difficulté, c’est qu’il n’y a ni dialogue ni voix off donc il fallait que chaque action soit compréhensible, il y a eu un gros travail sur la mise en scène. On a story-boardé certaines scènes, calculé chaque séquence…»

Ring lumineux

Pour donner la réplique à Omar Sy, il a choisi, sur proposition du réalisateur, l’actrice à la formation classique Alexia Giordano, qui incarne la princesse désespérée, et c’est l’artiste Mathias Kiss qui a habillé la salle de bal de l’hôtel particulier où siège J.M. Weston, lieu du tournage. «J’ai été le voir pour lui parler du projet, puis je lui ai présenté Oxmo. L’important pour moi était avant tout qu’ils s’entendent. Au départ, j’avais pensé qu’on prendrait des pièces déjà existantes vu qu’il n’est pas décorateur, mais il a eu beaucoup d’idées et nous avons adapté son travail à nos intentions. Ses œuvres ont amené de la modernité au décor haussmanien.»lumi

Mathias Kiss a beaucoup travaillé sur la lumière, créant le ring lumineux où valsent les deux acteurs à la fin du spot, et le lit où est étendu le beau au bois dormant dont l’effet marbré veut rappeler les gisants des peintres italiens. Une équipe spécialisée a mis l’installation en place la veille du tournage en suivant des croquis faits par l’artiste. Ce dernier est venu le jour J vérifier que tout était en ordre.

Outre son «image luxe», le conte prend position dans un contexte mondial complexe… «Ce film défend une certaine idée de la France... La jeune femme blanche qui embrasse un garçon noir est une très belle image de la société telle qu’on l’aime, et je pense que la publicité peut et doit avoir ce genre d’engagement.» Voilà qui ne serait pas du luxe.

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