Assurance
Pour sa dernière campagne de marque, Axa a missionné Publicis Conseil. L'agence a conçu un film retraçant l'histoire d'une cliente de l'assureur en voyage au Népal lors du séisme de 2015.

Il est des scènes apocalyptiques où la terre se soulève sans crier gare, détruisant des milliers de maisons, prenant la vie de milliers de personnes. C’est le cauchemar qu’a vécu Lisa, personnage imaginé par Publicis Conseil pour Axa, inspiré d’une vraie cliente de l’assureur, Française en séjour à Katmandou lors du tremblement de terre de 2015. « Au lieu de démontrer l’arsenal de solutions que peut mettre en place Axa dans ce genre de situation, on a pris son point de vue à elle pour illustrer la manière dont elle se reconstruit, physiquement et psychologiquement, jusqu’à ce qu’elle soit sur pied », explique Magali Bergeroux, Global Client Lead.

Du moment où le tremblement de terre a lieu, les secours qui sortent la jeune femme des décombres, son rapatriement, sa rééducation, jusqu’à son retour au Népal, le film de quatre minutes (décliné en formats plus courts) réalisé par l’Américain Douglas Avery, montre tout. « On a tourné 135 plans. On voulait quelque chose de très cinématographique, raconte Steve O’Leary, directeur de création international. Le risque était de partir dans quelque chose de sensationnel, parce qu’on voulait raconter l’histoire de façon délicate. C’est pour ça que Lisa est présente à chaque plan, on vit ses émotions avec elle. » L’actrice française interprétant Lisa a notamment été choisie pour son physique, idéal, puisqu'il correspond à tous les pays où a été lancé le film. « L’exécution globale devait résonner dans des marchés très différents, chaque lieu et acteur a été choisi en ce sens », précise Magali Bergeroux.

Décombres reconstitués

Le tournage a pris place à Katmandou pour les plans avec les enfants, et à Bangkok pour le reste. « Par respect, il était hors de question pour nous de tourner les scènes de séisme à Katmandou. On ne devait d’ailleurs rien tourner là-bas, mais le lieu était tellement envoûtant quand on y a été en repérage, qu’on a quand même décidé de capturer quelques images. On est parti deux semaines en tout », décrit le directeur de création. 180 à 200 personnes ont travaillé d’arrache-pied sur le tournage pour rendre le tremblement de terre le plus réaliste possible. L’appartement de la jeune femme a été entièrement construit sur un plateau, reposant sur un tas de pneus de deux mètres de haut. Ce sont des baguettes de fer placées entre les pneus et actionnées par des membres de l’équipe qui permettaient de faire bouger l’appartement. Une trappe servait de sortie de secours à l’actrice au moment de l’effondrement du décor (principalement en polystyrène). L’extérieur a, lui, été ajouté en postproduction.

En ce qui concerne les décombres, elles ont, elles aussi, été créées de toutes pièces sur un terrain vague de Bangkok au milieu d’immeubles délabrés, mais ce n’était pas suffisant pour faire croire que la scène se passait au Népal. « À Katmandou, tout est ocre... Pas à Bangkok. On a dû ramener de la terre rouge, des briques, des portes, même ! Quand il s’est mis à pleuvoir, on était couvert de terre de la tête aux pieds ! » Un maquillage naturel, en somme.

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