Ambiance de blockbuster américain sur le tournage de la dernière campagne pour la banque en ligne ING Direct. Baptisée « La banque qui s’investit pour moi », la campagne retrace l’histoire de deux clients en difficulté cherchant à joindre leur conseiller. « Plus on est digital, plus il est important de placer la relation humaine au cœur de notre dispositif », annonce Yvon Martin, directeur marketing d’ING Direct.
La banque veut se positionner comme pensée par les humains pour les humains. Selon un récent sondage OpinionWay, 86 % des Français jugent qu’il est de plus en plus difficile de parler à une personne réelle lorsque l’on appelle son service clientèle. Pour Sacha Lacroix, directeur général de Rosapark : « Nous voulions illustrer un moment emblématique de la relation client, celui où le client appelle sa banque pour résoudre son problème, mais de manière surprenante et spectaculaire. »
Volonté de démarcation
Sur un marché hyper concurrentiel, qui connaît de grandes mutations (Stratégies n°1931 du 04/01/18), il est important de s’incarner de manière singulière. « Avec un secteur toujours plus attractif et compétitif, nous recherchons à créer de l’engagement et ainsi se différencier des autres acteurs. Nous voulions prendre des risques », prévient Olivier Luquet, directeur général d’ING Direct. Les deux films montrent un réel décalage entre une conversation téléphonique et des situations épiques inspirées par les Star Wars et autres Indiana Jones.
Pour Jean-François Sacco, cofondateur de l’agence et directeur de la création : « L’idée est de mettre en avant les tracas de la vie quotidienne. Nous avons cherché des points de relief dans un marché de la banque en ligne assez lisse. » Pari réussi avec cette plongée dans deux univers, l’un étant situé sur une planète de lave et l’autre dans une jungle aux redoutables prédateurs. Suspendus au bord d’une falaise ou bloqués au fond d’un puits, les clients de la banque en ligne se font aider par leur conseiller. « Pour les noms des personnages, nous avons pris les noms les plus courants dans nos centrales d’appels que sont Sylvain et Sarah », reconnaît Olivier Luquet.
Le Warner des Balkans
Après cinq mois de travail et de réflexion, les équipes de l’agence, entourées par le réalisateur finlandais Nalle Sjöblad de Birth, s’envolent pour Belgrade. Au bord du Danube, Jean-François Sacco découvre un « Warner Bros. serbe » dans lequel « les clips ont été tourné uniquement sur des fonds verts avant que Mathematic ne s’occupe de la postproduction ». La principale raison de cette délocalisation est financière. D’après Olivier Luquet : « Nous avons eu la possibilité de tourner dans ce pays pour un coût raisonnable, comme pour les effets spéciaux, ainsi notre budget média est resté stable par rapport à l’an passé. »
S’entourant de nombreux talents comme Laurent Perez Del Mar pour la musique ou encore le décorateur de Michel Gondry, Pierre Pell, ayant notamment travaillé sur La science des rêves, le spot offre un rendu cinématographique impressionnant. « Tous les codes des films d’aventure se retrouvent dans ces films. Nous avons travaillé avec le souci du détail et du réalisme afin de rendre le clip aussi hollywoodien que possible », conclut Jean-François Sacco.