Making of
Le spécialiste du pneumatique réinvente son langage pour conter son histoire. À travers une BD en ligne, Pirelli publie cinq tomes à destination de tous les publics, même les moins passionnés.

Rien qu'à l'évocation du nom Pirelli, plusieurs associations viennent en tête : Ferrari, Formule 1… À presque 150 ans d’existence, le spécialiste du pneumatique italien Pirelli a flairé le bon moment pour faire une marche arrière sur son histoire. Non pas sous la forme d'un album photo un peu vieillot, mais par le truchement d'une bande-dessinée numérique. Via une plateforme digitale sur le site de la marque, l’histoire est séparée en cinq épisodes. Présenté comme une mini-série, le tout ne dure que 20 minutes, et le spectateur est invité à suivre chronologiquement l’historique de la marque. Rien n’a été tourné spécialement pour ce projet, seules des illustrations et des animations graphiques ont été utilisées.

Histoires visuelles

L’agence Cast4, en collaboration étroite avec l’équipe de communication de Pirelli, a décortiqué le passé de la marque à l’aide des archives de la fondation Pirelli. Des reconstitutions historiques effectuées par le professeur d’économie Carlo Bellavite Pellegrini ont également été utilisées. « Réaliser cette bande-dessinée numérique était l’approche la plus intéressante pour capter l’intérêt du grand public. Nous bénéficions d'un fort héritage entremêlé d'industrie, de technologie, de culture, de design, de photographie et même de mode. Les histoires visuelles, qui plus est, racontées, ont un fort potentiel, elles laissent plus d’opportunités créatives », explique Maurizio Abet, vice-président senior communication chez Pirelli.
Remontons le temps jusqu’en 1872. En pleine capitale de la Lombardie, un ingénieur alors âgé de 24 ans, répondant au nom de Giovanni Battista Pirelli se lance dans l’industrie du caoutchouc et fonde les prémices des pneus Pirelli, G.B Pirelli & C. Dans ce premier épisode, il est d’ailleurs rappelé que le groupe italien a longtemps vendu des câbles d'énergie et de télécommunication avant de s’attaquer au marché des véhicules. S'ensuivent la passation de l’entreprise au fils de Giovanni Battista Pirelli, le déploiement à l’international, l'arrivée de nouveaux actionnaires et finalement le rachat par l'entreprise ChemChina. Toute sa croissance industrielle y est décrite jusqu'à son classement au rang de 5e producteur de pneus mondial. «En plus de notre entourage business, nous entendions donner au public d’une manière plus générale, la chance de connaître l’héritage de notre maison à travers différents supports digitaux, site internet et réseaux sociaux compris. Aussi parce que nous disposons en interne d’une plateforme éditoriale digitale pour la diffusion de ce type de production», justifie Maurizio Abet.

Caoutchouc is the new pop

Sans oublier l’évocation dans l'épisode « Le caoutchouc se met à la pop », d’un produit dérivé qui a connu un succès retentissant, le fameux calendrier Pirelli. Publiés pour la première fois en 1963, ces calendriers mettent en scène les plus belles femmes du monde, photographiées par des artistes de renom tels que Tim Cook, Helmut Newton ou encore Peter Lindbergh. Dans des positions plus que suggestives, les mannequins sont censées promouvoir les produits de la marque. Ou non : « The Cal », à l’origine offert en cadeau aux plus gros clients de la marque, est rapidement devenu une référence dans le monde. Tout comme leurs pneus.

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