Making-of
La concurrence fait rage dans le milieu du pari sportif. En société joueuse, la marque de la Française des Jeux Parions Sport tente de conquérir la cible la plus importante mais aussi la plus difficile : celle des parieurs experts. La nouvelle campagne de l'agence Rosapark mise tout sur un parti pris créatif.

Banane en bandoulière, bombers, nail art et créoles. Au premier abord, cette bande de jeunes street, alignés sur fond de vitraux a des allures de clip de rap. Les apparences sont souvent trompeuses. Dans cette campagne pour Parions Sport, marque de pari sportif de FDJ (la Française des Jeux), c’est le pari qui est mis à l’honneur, et plus particulièrement ceux qui les lancent. «Le maître mot de cette campagne est la diversité, on a volontairement montré des profils issus de différentes catégories socioculturelles car ils représentent les parieurs experts», explique Sacha Lacroix, directeur général de l’agence Rosapark. Qu’ils soient noirs, blancs, métisses ou eurasiens, les parieurs ont un point commun : la passion. «Nous avons effectué un travail de recherche approfondie en allant à leur rencontre, notamment via les réseaux sociaux et les forums», ajoute Sacha Lacroix. Loin des parieurs du dimanche à l'ancienne, les nouveaux joueurs atteignent un niveau d’expérience qui les rend plus exigeants. «Pour ces experts, le pari est un état d’esprit permanent. Finalement, ce qui les intéresse, c’est moins le sport sur lequel ils ont parié que l’intérêt et la tension suscités par le pari», affirme le directeur général. Cette prise de parole témoigne d’un repositionnement de la part de FDJ, visant à terme à démocratiser le pari et plus généralement le sport. «Ces parieurs représentent une niche par rapport au volume total de parieurs, en revanche le potentiel de financement que l’on peut en retirer est énorme», concrétise Sacha Lacroix. Et ça, FDJ l’a bien compris.

Pleins de grâce

Face aux concurrents du pari sportif comme Betclic, Winamax, etc. l’agence Rosapark n’a pas hésité à se parer de ses plus beaux atours pour séduire les parieurs. La première scène, filmée dans un décor d’église, glorifie les différents joueurs. «Pour devenir la marque préférée des parieurs experts, il faut aller les chercher en leur montrant qu’on les aime et qu’on les comprend mieux que personne», rapporte Sacha Lacroix. Alignés devant des vitraux, les jeunes protagonistes prennent la pose, la tête relevée, par dédain ou simplement par confiance en leurs pronostics. La caméra ouvre le plan sur eux. La réalisatrice sino-américaine Daisy Zhou donne à voir une dimension presque mystique à la scène, plongée sous un halo de couleurs pop. Même si l’agence tient à rappeler qu’aucune connotation religieuse n’est recherchée. «Il s’agit d’une ode aux parieurs, ce film entend extraire leur magnificence», coupe le directeur de la création, Jean-François Sacco.

La musique remixée par le groupe Else et la voix du rappeur A2H viennent renforcer le caractère du film. «Nous ne voulions pas d’une voix neutre, car la voix off vient fixer le discours. A2H, en plus de sa voix puissante, s’inscrit dans les codes de ce que la cible écoute», conclut Jean-François Sacco. Il aura fallu trois jours de tournage dans un pays voisin pour réaliser cette campagne de lancement. À l’approche de l’Euro 2020, FDJ espère un engouement de ces parieurs. Alors, pari tenu ?

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