Ressources humaines
L’institut Top Employers vient de dévoiler sa liste de 58 lauréats 2015, des entreprises ayant les meilleures pratiques RH. Et en profite pour faire un point sur les nouvelles tendances.

58 lauréats français: c’est le résultat de l’édition 2015 des «Top employers». Parmi elles, on trouve la SNCF, SFR, Orange, Pepsico, Mc Donald’s ou la Poste (l’intégralité des entreprises certifiées à découvrir ici). Fondé à Amsterdam en 1991, l’institut Top Employer certifie les entreprises proposant à leurs collaborateurs les meilleures pratiques ressources humaines (RH). Chaque année plus de 850 entreprises au monde sont ainsi certifiées.

 

L'organisme utilise un processus d’évaluation des politiques RH des entreprises en quatre étapes: réponse à une enquête sur ses meilleures pratiques RH, vérification par Top Employer de la réalité des offres RH, audit d’un cabinet indépendant et consolidation de l’ensemble des réponses pour déterminer si l’entreprise mérite d'être certifiée ou non.



Depuis sa création il y a 24 ans, les critères d’évaluation de Top Employer ont évolué, en particulier avec l’arrivée dans le monde du travail de la génération Y, qui bouscule les modes de fonctionnement et de gestion des RH.

 

Cette année, cinq grandes tendances se dégagent: de plus en plus d’entreprises cherchent à faire évoluer leur leadership en réconciliant l’expertise managériale, qui passait par des questionnaires ou des audits, et l’expertise technique qui valorise davantage les compétences. Ces convergences ont bâti des critères d’évaluation communs entre les filières techniques et filières management.

 

Recruter les talents et les garder



En plus de favoriser l’innovation, les entreprises comprennent qu’il est primordial de prendre soin de leurs salariés. C’est l'une des priorités des sociétés récompensées par le Top Employer. Ainsi, les directions générales des entreprises sont à 72% impliquées dans la gestion des compétences pour les postes clés. De même, 80% des directions générales participent à la définition des besoins en compétences (qualitatifs et quantitatifs) de leur société. Une tendance qui reflète la préoccupation des dirigeants à former ou recruter des talents mais surtout de les garder.



En termes de formation aussi, la révolution est en cours. En 2011, 56% des entreprises certifiées «Top employers» jugeaient les formations extérieures ou séminaires comme des «gadgets». Elles ne sont plus que 5%, en 2014. Elles ont compris qu’elles devaient ouvrir largement les frontières du bureau pour drainer l’innovation: les top employeurs incitent donc leurs salariés à rester en éveil à l’extérieur. Cette émulation de l’innovation passe aussi par la mise en place de nouveaux supports comme des «company games» (jeux d’entreprise) ou de l'e-learning (formation en ligne).



Avant de bénéficier de ces formations, le salarié doit d’abord être bien intégré dans l’entreprise. Les top employeurs prêtent une attention particulière à cette phase d’intégration («on-boarding») des nouveaux salariés, dès la signature du contrat d’embauche.

 

Moins de discours, plus d'actions

 

Elles ont aussi bien compris que les salariés sont les premiers à porter l’image de leur employeur à l’extérieur, et n’hésitent plus à parler de leur job sur les réseaux sociaux. Ces top employeurs sont également conscients que le salarié ne s’engage plus dans une entreprise uniquement pour un poste ou un salaire, mais aussi pour un projet collectif. On achète moins un produit pour ce qu’il est que pour ce qu’il représente. De la même façon, on ne s’engage plus dans une entreprise uniquement pour un poste ou pour un salaire, mais aussi pour un projet collectif.



Qu’il s’agisse de culture d’entreprise ou de responsabilité sociétale et environnementale (RSE), les top employeurs privilégient les actions concrètes. Ainsi, on observe que les actions de RSE sont de plus en plus portées par les collaborateurs (à 85%) et moins par les directions d’entreprise (à 65%). Ce pourcentage s’est inversé entre 2011 et 2014.

 

Enfin, les salariés sont de plus en plus consultés pour la définition des valeurs de l’entreprise et ce à tous les niveaux de responsabilité (75% des salariés hors management et direction). Pour couronner le tout, il est désormais possible de vérifier si ces valeurs représentent réellement ce que vivent les salariés, grâce aux baromètres de salariés et enquêtes d’engagement.

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