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Easy Recrue permet aux professionnels du recrutement de réaliser des entretiens vidéo différés afin d'optimiser la présélection de candidats. Une technologie qui pourrait bientôt être complétée par un système de reconnaissance faciale...

Easy Recrue porte bien son nom: on y retrouve le recrutement mais aussi «REC», comme «to record». Ce service à destination des recruteurs facilite l’étape de présélection des candidats à un poste, avant la première rencontre physique. Une phase qui se faisait originellement par téléphone mais que la start-up offre de faire sous forme de vidéo. «Notre solution logicielle, commercialisée en mode Saas, permet de paramétrer cet entretien préliminaire directement sur une plateforme en ligne et de balayer les premiers points rédhibitoires. La disponibilité, la mobilité, la formation...», détaille Mickaël Cabrol, le PDG d'Easy Recrue, fondée en septembre 2013.

En pratique, le recruteur se filme depuis son bureau et enregistre la vidéo sur son compte Easy Recrue. Les candidats se connectent via un identifiant et un mot de passe et visionnent les questions du recruteur en différé. Ils ont alors un temps donné pour se préparer et se filmer à leur tour. Lorsqu’il est disponible, le recruteur prend connaissance des vidéos centralisées sur son interface. D’après une étude réalisée par Easy Recrue auprès de ses clients, ce procédé représente un gain de temps de 50% par rapport à l’entretien téléphonique. Les postulants économisent pour leur part des frais de déplacement. Et à la différence de Vincent Lindon dans La Loi du marché, ils ne vivent pas un entretien vidéo en direct.

Reconnaissance faciale

Le 8 mars dernier, l'entreprise parisienne a fait l’acquisition de son concurrent historique en France, Visio 4 People. «Positionné comme nous sur les entretiens d’embauche vidéo, Visio 4 People ne permettait pas de faire d’entretien en différé mais seulement en live. Ce rachat enrichit notre portefeuille clients avec des références majeures comme Carrefour, Monoprix, Club Med ou encore Sanofi», explique Mickaël Cabrol.

La start-up, qui a récemment levé 2,5 millions d’euros, entend développer un système de reconnaissance faciale pour compléter son offre. Il s’agirait d’assortir les vidéos de mots-clés descriptifs comme souriant, stressé ou vif, par exemple.

En 2015, des bureaux ont été ouverts à Lille, Lyon et Toulouse, mais Easy Recrue, déjà présente en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni et au Benelux, vise une plus grande implantation en Europe où elle compte déjà 250 clients. Un chiffre qui pourrait doubler d’ici fin 2016, comme le nombre de ses salariés. L'entreprise prévoit en effet de recruter 40 nouveaux collaborateurs… en vidéo bien sûr.

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