Digital manager
Le directeur des opérations de Mazarine, Richard Verglas, est un pur produit du conseil. Il porte la croissance du digital avec un mode de management très structuré.

Pour accompagner la montée en puissance de Mazarine dans le digital, Paul-Emmanuel Reiffers, son fondateur et CEO, est allé chasser, en 2010, un manager hors du sérail de la publicité: Richard Verglas. Ce pur produit de l’univers des cabinets de conseil est passé par PWC (Price Waterhouse Coopers) et Bossard (devenu depuis Cap Gemini), a cofondé Hemeria (revendu à Oliver Wyman en 2008) et Say Partners (revendu à Weave Management). Ce recrutement ne doit rien au hasard: «Un manager dans la publicité est à la tête de petites entités, à l’inverse du digital où il faut produire, gérer le travail d’équipes de 50 à 200 personnes, piloter les ressources», poursuit Paul-Emmanuel Reiffers. L’agence Mazarine compte actuellement 360 salariés, dont une soixantaine à Shanghai et à Hongkong. A son arrivée, en 2010 donc, Richard Verglas est précédé par une réputation de cost-killer: «Dans le conseil en compétitivité, ma mission était de faire gagner plus d’argent ou de rétablir des situations délicates, indique Richard Verglas. Chez Mazarine, en tant que directeur des opérations [chief operating officer] à la tête de 50 personnes, ma mission a été de développer le digital. J’ai toujours travaillé aussi bien sur le numérateur que le dénominateur pour parvenir à la rentabilité.» Aujourd’hui, il dirige 180 salariés et le digital représente 50% de la marge brute du groupe. «Nous sommes dans les mêmes ratios de progression que Publicis», remarque-t-il.

Outils de gestion rigoureux

Quand Richard Verglas organise la visite de Mazarine, sise à deux pas de la place de l’Etoile, à Paris, il le fait au pas de course. Il faut dire que, croissance oblige, l’agence n’en finit pas de pousser les murs et son siège finit par devenir un véritable dédale. «Nous sommes un groupe de communication multimétier, basé sur plusieurs modèles économiques: d’un côté la publicité, honoraires et production, de l’autre le digital, logique au temps passé et atteinte de livrables, décrit Richard Verglas. Et la migration progressive vers ce nouveau modèle implique de réinventer la façon de mesurer la performance et de manager.» Pour mobiliser ses collaborateurs, Richard Verglas, diplômé à l’origine d’un DESS (master 2) en gestion des médias à Dauphine, a un mode de management très rationnel: «Je fixe des objectifs à tout le monde: commerciaux, créatifs, développeurs ou chefs de projets technique…, c’est ce qui permet à chacun de progresser.» Du coup, il a mis en place des outils de gestion des collaborateurs très rigoureux: «Je crois à l’évaluation et j’ai mis en place une échelle de grades (A, B, C, D) où l’on classe les gens comme dans les cabinets de conseil», poursuit le COO. Un mode de management très structuré plutôt rare dans les agences. «Richard a une forte capacité à guider tout en étant à l'écoute d'avis et de suggestions. Il a un sens de l'organisationnel fort et nous a apporté des process, constate Laure-Anne Poussier, directrice-conseil chez Mazarine Digital. Cela permet une forte agilité et une prise de risque nécessaire pour des métiers comme les nôtres.»

Parmi ses collaborateurs, il y a aussi bien des jeunes geeks que des créatifs de 40-50 ans: «Le mode de management de Richard est basé sur la confiance dans les hommes, car il y a un critère très important dans les départements digitaux, rappelle Paul-Emmanuel Reiffers, CEO. Il faut que les équipes soient apaisées pour que cela tourne bien.»

Ses hashtags marketing

#Acuité: développer des solutions innovantes et équilibrées créatrices de valeur.  

#Impact: instaurer une relation de travail qui allie impulsion, challenge et empathie.

#Pérennité: s’inscrire dans une perspective de résultats pérennes et de relations durables.

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