Dossier Formation
Directeur de l’Ecole européenne des métiers de l’internet depuis octobre 2016, Christophe Ondrejec mise sur une pédagogie innovante pour en faire une référence dans le monde digital.

Un nouveau souffle. Six ans après son lancement, l’Ecole européenne des métiers de l’internet (EEMI), créée par Xavier Niel (Free), Jacques-Antoine Granjon (Vente-privée) et Marc Simoncini (Sensee), se relance. Les fondateurs ont choisi en octobre dernier un nouveau visage pour écrire cette nouvelle page: Christophe Ondrejec, jusqu’ici directeur pédagogique de l’EEMI. Son ordre de mission est limpide: «Dans dix ans, nous voulons être considérés comme l'école du digital en France et être identifiés comme un carrefour entre entreprises et futurs professionnels grâce à une pédagogie innovante.» Aux étudiants de 2e année, Christophe Ondrejec demande quelle note ils souhaitent obtenir pour leur projet annuel: «Je les mets dans la peau de prestataires qui doivent quantifier la valeur de leur offre. Ils entrent dans une logique contractuelle avec une double dimension donnant-donnant: soit ils remplissent les objectifs fixés au départ et obtiennent la contrepartie convenue, soit ils entrent dans un processus de renégociation si tout ne se passe pas comme prévu, ce qui arrive régulièrement dans la vie professionnelle.»

Une note corrélée aux fonds levés

En troisième année, les étudiants «pitchent» devant des business angels et leur note est directement indexée sur le montant des levées de fonds obtenues… Quant aux fondateurs, Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon, ils ne sont jamais loin, assure Christophe Ondrejec: «Ils restent impliqués à travers plusieurs temps forts: la conférence des fondateurs, en début d'année, les conférences privées pour les étudiants et, bien sûr, la soirée de remise des diplômes. Par ailleurs, ils nous offrent un accès privilégié à tout l'écosystème du numérique en France.»

En 2017, le système d’évaluation va encore évoluer afin de prendre en compte, de façon transverse, un ensemble de compétences avant, peut-être, de remplacer les notes par un système de «scoring». Encore et toujours le virus… de l’innovation pédagogique.

Le nouveau directeur a lui aussi expérimenté à titre personnel les paris innovants: après son école d’ingénieurs (Insia), il aurait pu intégrer un grand groupe et faire carrière, mais Christophe Ondrejec propose à l’école qui l’a formé d'en prendre la direction technique et pédagogique. «J'avais déjà, à l'époque, l'envie de faire évoluer la pédagogie pour lui donner une orientation plus professionnalisante», relate-t-il. En 2012, il décide de rejoindre Cifacom pour prendre en charge les business units 3D et Web. «J’y ai créé l’un des premiers cursus français de community manager, accessible dès bac+2», se souvient-il. Innovation toujours!

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