Deux hôtels privatisés à Marrakech, deux avions affrétés le vendredi 9 juin, avec 550 personnes à bord… Du 9 au 11 juin au Maroc s'est tenu l’événement Big Boss qui rassemble des directeurs du digital ou marketing de grands groupes et des prestataires techniques. À côté de ce format très événementiel, les clubs de rencontre continuent de se développer dans le digital: de l’historique EBG, en passant par les très institutionnelles France digitale ou AACC digital, ou les trublions Siècle Numérique et Galion Project. Panorama des réseaux qui comptent dans le digital.
Les Big Boss: entre paillettes et business
«Parmi les 550 personnes attendues à Marrakech, il y a 60% d’annonceurs, 40% de prestataires», promet Hervé Bloch, le créateur de l’événement. Avec un objectif business. «Vendredi, 4 200 rendez-vous de 7 minutes sont organisés entre annonceurs et prestataires, détaille le fondateur des Big Boss. Nous avons créé un extranet sur lequel sont déclarés les deals signés grâce à l’événement. Les annonceurs doivent avoir signé des contrats pour être réinvités.» Par ailleurs, le club a acquis un espace à Puteaux qui comprend une galerie d’art, une piscine intérieure, une salle de cinéma… «700 mètres carrés pour accueillir les événements autour de la Big Boss family», sourit le créateur du réseau.
Date de création: 2013.
Nombre de membres: plus de 800 Big Boss différents ont participé depuis le début.
Cotisation: gratuit pour les annonceurs. Financé par les prestataires sponsors.
Fondateur: Hervé Bloch.
Le Hub Institute: au service de la transformation
«Aujourd’hui, il y a plus de 45 marques membres (LVMH, SNCF, Carrefour, Axa…), note Emmanuel Vivier, cofondateur du Hub Institute. Cette cotisation leur donne droit à cinq places pour le Hub Forum, l’accès à six conférences Hubday et à quinze études annuelles.» Le Hub (23 permanents) vient d’ouvrir son Hub Lab de 650 mètres carrés rue d’Astorg dans le très chic 8ème arrondissement pour accueillir les groupes, organiser des démonstrations d’Amazon Echo, de réalité virtuelle…
Date de création: 2011 (2009, pour le Hub Forum).
Nombre de membres: plus de 45 entreprises.
Cotisation: 10 000 euros par an.
Fondateurs: Emmanuel Vivier et Vincent Ducrey.
The Galion Project: créateur de licornes
Ce club a été créé par Jean-Baptiste Rudelle avec Frédéric Mazella, Pierre Kosciusko-Morizet (ex-Price Minister), Tatiana Jama (Dealissime, the Selectionnist)… «C’est un think tank d’entraide entre entrepreneurs du web qui aspirent à devenir des licornes, décrit Agathe Wautier, directrice générale de The Galion Project. Ils se retrouvent régulièrement autour de sports extrêmes (ski, kitesurf, randonnée…) et dîners à New York, San Francisco, Paris. Par ailleurs, nous venons d'éditer the Galion Term Sheet, document qui sert de guide dans la croissance des start-up.»
Date de création: 2015.
Nombre de membres: 140.
Cotisation: 1200 euros par an.
Fondateur: Jean-Baptiste Rudelle, CEO de Criteo.
L’EBG: une institution
Dans la famille des réseaux du digital, voici l’aïeul: l’EBG (anciennement electronic business group), créé en 1998 en France. Les trois quarts des plus de 660 entreprises adhérentes sont des annonceurs. «Nous sommes un club d’affaires centré autour de l’échange, du partage d’expérience, détaille Benjamin Glaesener, directeur général de l’EBG (40 salariés). À la fois sur des sujets de front office: marketing, médias, mobilité, e-commerce… Et aussi back office: achats, système d’information, big data… Nous avons créé un benchmark des technologies digitales compilé dans un book et une plateforme mise en ligne le 29 juin prochain.» L’EBG organise des formations, des ateliers, des dîners de dirigeants.
Date de création: 1998 (en France).
Nombre de membres: plus de 660 sociétés.
Cotisation: 4180 euros par an.
Fondateurs: François-Henri Pinault et Pierre Reboul.
France digitale: le plus politique
Créer un point de rencontre entre les fonds d’investissement et les start-up, telle était la vocation de France digitale. Cette association compte environ 800 membres, dont une quarantaine de fonds d’investissements. L’association coprésidée par Olivier Mathiot (Price Minister) et Jean-David Chamboredon (ISAI Partner) a multiplié les événements ces derniers mois: auditions des candidats à la présidentielle, écriture d’un manifeste des start-up (droit du travail, fiscalité…). «Nous organisons une vingtaine de rencontres par an, dont le France digitale day en septembre, des workshops sur l’IA, les rapports start-up/grands groupes…», détaille Kayla Roark, directrice de France digitale.
Date de création: 2012.
Nombre de membres: autour de 800 membres.
Cotisation: entre 200 et 2500 euros par an pour les start-up, entre 1500 euros et 2500 euros pour les fonds d’investissement.
Fondateurs: Jean-David Chamboredon, CEO d’ISAI et Marie Ekeland (Daphni, ex-Elaia Partners).
Le Siècle numérique: le plus trublion
Le Siècle numérique, club qui rassemble aujourd'hui 75 dirigeants du digital, est doté d'un nouveau board paritaire qui comprend Marie-Laure Sauty de Chalon (Auféminin.com), Marion Carrette (Ouicar), Patricia Barbizet (Artémis), Alexandre Malsch (ex-Melty), Pierre Louette (Orange) et Geoffrey La Rocca (Teads). Ce dernier est le président du Siècle numérique et Alexandre Malsch, le vice-président. «Le but est de réunir les entreprises digitales et industrielles, de favoriser un échange d’égal à égal, à très haut niveau», détaille Geoffrey La Rocca. Au programme, des dîners et événements réguliers. «Chaque membre peut coopter trois personnes par an, souligne le cofondateur. Nous voulons être un “link tank”, pas un think tank».
Date de création: 2013.
Nombre de membres: 75.
Cotisation: aucune (participation à chaque événement).
Fondateurs: Alexandre Malsch, créateur de Melty et Geoffrey La Rocca, directeur général de Teads France.
AACC digital : pour les agences en pointe
La délégation interactive de l’AACC, rebaptisée AACC digital, continue son expansion: elle compte aujourd’hui 48 agences membres. Son nouveau président est Grégory Pascal (Extreme Sensio, Sensio Labs). Il est épaulé par deux vice-présidentes: Sandrine Plasseraud (We are social) et Véronique Beaumont (Digitas LBI). «Aujourd'hui, nous devons reconnecter les agences au monde digital au sens large», dit Grégory Pascal. Elles doivent aussi démontrer qu'elles sont un des moteurs de la transformation digitale des entreprises.»
Date de création: ??
Nombre de membres: 48.
Cotisation: adhésion classique à l’AACC.
