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Les salariés de l’hebdomadaire sont en grève depuis le 6 avril pour protester contre un projet de nouvelle formule et un plan social.

Cinq cent mille euros par page publiée. Telle est la somme que réclament les salariés de VSD à la direction de Prisma Presse, qu'ils ont assignée pour avoir confié à un prestataire extérieur la réalisation d'une partie du magazine. Au bout de trois semaines de grève, le «marbre» s'est tari. «L'hebdomadaire contient une partie froide toujours prête quinze jours à l'avance. Mais les réserves se sont épuisées, même si une dizaine de salariés sont non grévistes», explique Emmanuel Vire, secrétaire général du SNJ-CGT.

Depuis le 6 avril, les équipes du magazine sont mobilisées afin de s'élever contre un projet de nouvelle formule et un plan social qui concernerait 10 salariés sur 49 CDI. Le VSD nouveau comporterait 12 pages de grilles de programmes télé, réalisées en interne par le pôle Prisma TV, un projet jugé «low cost» par la rédaction, qui a planché sur un contre-projet, «comportant également des pages télé, avec une sélection week-end».

Les salariés réclament la suppression du projet de la direction, l'élargissement du périmètre de suppression de postes à l'ensemble de la rédaction (hiérarchie et collaborateurs extérieurs) et une diminution du nombre de postes supprimés, douze mois d'indemnités supplémentaires de départ et aucun licenciement contraint. Une pétition en ligne (www.petitionenligne.fr/petition/vsd-cest-nous-tous/28) a été signée par 250 personnes, dont des célébrités comme François Hollande, Christophe Hondelatte, Hervé Chabalier ou François Siegel, fils de Maurice Siegel, fondateur de VSD. L'heure est au blocage.

Une récente assemblée générale du groupe Prisma, qui réunissait 600 salariés, s'est déroulée dans une ambiance tendue, le 15 avril, salle Wagram où les membres de VSD avaient organisé un chahut. Le mardi 27 et le mercredi 28 avril ont eu lieu des réunions de négociation concernant le plan social. À l'heure où nous écrivons, les salariés de VSD avaient prévu de suspendre la grève le lundi 26 avril, en maintenant la pression sur la direction par des débrayages perlés de 59 minutes.

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