numérique
L’éclairage de Michel Diaz, directeur associé du cabinet Fefaur, spécialisé dans le e-learning et rédacteur en chef de e-learning-infos.com.

«C'est vrai qu'il n'y a pas d'éditeur de contenus dit “sur étagère”, qui ait créé un catalogue de qualité, avec des références suffisantes pour couvrir ce besoin. Je pense d'abord que c'est une question de retour sur investissement: pour développer un catalogue e-learning de qualité, avec une centaine de références, un organisme doit investir entre 5 et 10 millions d'euros. Pour le rentabiliser, il faut que la population cible soit suffisante pour amortir les frais de recherche et développement. Avec les langues, la bureautique, le management ou le commercial, il n'y a pas de doute. Dans le domaine du Webmarketing, du mobile marketing ou des réseaux sociaux, c'est moins évident. D'autant que c'est un domaine tellement évolutif, flexible, que les technologies, les usages sont découverts en temps réel. Cela coûte très cher à remettre à jour. Enfin, il y a une dernière raison: les gens qui sont en permanence sur le Web, à l'instar des informaticiens, ont besoin de sortir du face-à-face avec l'écran pour se former. Mais cela pourrait changer dans les mois à venir, il se pourrait qu'un acteur de niche décide de lancer 4-5 modules sur ces thèmes-là. D'autant que de nouveaux outils, comme “Articulate Presenter”, permettent de transformer de simples présentations Powerpoint en format Flash, pour les diffuser sur intranet. Cela s'appelle du “rapid-learning”. On estime que la création d'une heure de e-learning coute 50 à 60 milliers d'euros, contre 15 à 20 milliers d'euros pour le “rapid learning.”»

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