motivation
Après Google en Californie, le réseau professionnel Linkedin part à la conquête des "parents-hélicoptères", désireux de se transporter auprès de leurs enfants dans l'entreprise.

Il n'y pas que les bambins qui peuvent venir au bureau. Quant on est jeune employé dans une société numérique, ce peut-être aussi son père ou sa mère... histoire de leur faire comprendre ce qu'on y fait. Après Google en Californie, Linkedin lance le "Parents Day", destiné à inviter les parents de ses salariés sur le lieu de travail une fois par an, le 7 novembre. L'opération est adressée à ces générations Y et Z qui pensent leur carrière de façon horizontale - d'entreprise en entreprise - et non plus verticale, du bas vers le haut.
Au pire, l'invitation aura sur chacun un effet infantilisant. Au mieux, cette opération renforcera le sentiment d'appartenance des salariés à une entreprise dont les parents deviendront les plus parfaits promoteurs.
"Cette idée est née du constat que les parents des salariés comprenaient de moins en moins le travail de leurs enfants, dans un monde professionnel où les techniques sont de plus en plus complexes. Très peu de parents, par exemple, savent exactement ce qu'est un “data scientist” ou un “social media manager”.", explique Anoek Eckhardt, en charge de la communication corporate de Linkedin à Londres.
Au-delà d'une trouvaille managériale, cette initiative témoigne de l'inquiétude des employeurs par rapport à des évolutions culturelles rendant toujours plus complexe la gestion humaine des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Entre ceux qui marchent dans la rue la tête vissée sur le smartphone, ceux qui sont nés avec Internet et le téléphone portable et dont les parents n'ont jamais été situés - technologiquement parlant - à plus d'une portée de main. Ceux, aussi, qui vivent de plus en plus longtemps sous le toit parental.
La plupart des études confirment la réalité de cette hyperconnexion, et le fait que les parents sont de plus en plus interventionnistes dans leur vie professionnelle, au point de solliciter les employeurs, voire d'assister aux entretiens d'embauche. D'après la Michigan State University, 31% du ou des parents ont déjà transmis une candidature à l'embauche de la part de leur "enfant". Au nom de la cooptation. Selon OfficeTeam, un nombre grandissant de ces "parents-hélicoptères" (tels que les nomment certains sociologues) demandent à assister à un entretien d'embauche et n'hésitent pas à mener les négociations. L'opération a séduit plusieurs dizaines d'entreprises dans les quatorze pays où Linkedin l'a organisée, dont la France. Deutsche Bank, Regus, Logitech, Starcom, Edelman, Mindjet, Rubicon seront de l'événement. Le réseau a proposé d'inviter les parents en fin de journée - à l'heure du goûter - pendant une heure ou deux. A 17h30, le programme prévoit "réseautage entre parents et salariés autour d'un buffet".

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