L'Officiel, la Revue des montres, Jalouse, L'Optimum... Jalou media group, qui édite onze magazines spécialisés dans le luxe avec plus 44 éditions dans le monde, vient d'annoncer un partenariat avec Webedia (Pure medias, Pure trend, Pure People, Allociné...). A la manœuvre, Olivier Jungers, directeur général commercial de Jalou media group, est un historique de ce groupe riche d'une marque de presse presque centenaire (L'Officiel est né en 1921 et va publier son numéro 1000 en novembre 2015). «Nos deux entreprises se ressemblent, toutes les deux sont françaises avec une très forte internationalisation, dit Olivier Jungers. Nous savons créer du contenu beauté, luxe, mode et un pure-player comme Webedia peut nous apporter des méthodes pour doper notre trafic. Le digital requiert des compétences sophistiquées et compliquées, en évolution permanente et même de s'entourer de nouvelles agences. Nous allons assembler le meilleur des deux mondes.»
Premier acte tangible de ce rapprochement, Webedia devient la régie digitale de l'Officiel. Mais d'autres vont suivre. Le fil conducteur de ce lien entre les deux groupes, c'est la fertilisation croisée, selon Olivier Jungers, avec des conférences de rédaction communes entre les équipes de Pure trend (Webedia) et L'Officiel. «Ces deux médias sont hypercomplémentaires, Pure trend est un pure player mode-beauté à forte audience et L'Officiel a un savoir-faire unique en création de contenu-stylisme, complète Ivan Nayfeld, directeur du pôle féminin chez Webedia. Cette association crée de valeur et cela va leur faire gagner du temps.»
Bonnes questions et bonnes réponses
Le choix de s'accrocher à une locomotive du digital remonte à juin 2014, lorsque le groupe de presse s'est engagé dans un processus de transformation dont témoigne l'abandon de son nom, trop connoté papier: «Editions Jalou». «Nous avons associé tout le monde: journalistes, graphistes, comptables pour imaginer de nouvelles idées éditoriales ou commerciales», dit Olivier Jungers. Les équipes de Jalou sont d'ailleurs déjà bien avancées en matière de digitalisation des contenus: «Nous avons une rédaction en chef consacrée à Twitter et Facebook pour l'Officiel, Jalouse, et La Revue des montres et une direction artistique consacrée à Instagram», poursuit Olivier Jungers.
Selon Ivan Nayfeld de Webedia, le directeur général commercial de Jalou cherche à épouser la révolution digitale en tirant parti des opportunités offertes à ses marques: «Il se pose les bonnes questions et opte pour les bonnes réponses, car digitaliser une marque et des équipes ce sont des changements d'habitude, s'attaquer à une autre culture. Il ne subit pas la digitalisation.»
Jalou ne fait que suivre le mouvement du luxe, qui a pris, plus tardivement que d'autres secteurs, le virage numérique. L'entreprise familiale (détenue par la famille Jalou) compte 70 salariés, dont une quinzaine de commerciaux au sein de la régie. «J'ai du mal à motiver les équipes pour vendre du display car les sommes en jeu ne sont pas assez élevées, en revanche je les ai formées à monter des pitchs et des opérations digitales 360», souligne Olivier Jungers. Et quand il recrute des vendeurs, le manager a un truc infaillible: «Je reconnais les très bons commerciaux à une chose, ils ne savent pas se vendre.»
- Son parcours en bref:
1961. Naissance à Paris.
1982. IEP Paris.
1985. Commercial puis directeur de la publicité de France Golf (éditions Mondiales).
1988. Directeur de marque sur Paris Match (Interdeco, Lagardère active).
1993. Directeur du développement (Editions Jalou).
1995. Première licence internationale (Russie).
1996. Lancement de L'Optimum.
1999. Premier site web pour le groupe: Officiel news.com.
2002. Directeur général en charge du commercial (Editions Jalou).
2004. Numérisation de la totalité des archives du groupe.
2014. Editions Jalou devient Jalou media group. Partenariat avec Webedia.
