Portrait
Frédéric Fougerat, directeur de la communication et du marketing de Foncia, est à la ville un internaute proactif qui maîtrise parfaitement les codes du numérique. Aux côtés de son patron, qu'il suit depuis près de vingt ans, il veille à s'effacer pour se mettre au service de la marque.

Frédéric Fougerat est de ces dircoms que l’on connaît, quand bien même on ne les a jamais rencontrés. Difficile, en effet, d’échapper à son compte Twitter aux 12 000 abonnés, à son livre Un manager au cœur de l’entreprise, à son « personal branding » incessant… On s’attend à trouver un as de l’ego trip : c’est tout le contraire. L’homme paraît simple de contact, presque réservé. « Il n’est pas anormal qu’un dircom communique, même s’il faut conserver une certaine censure car l’accueil peut être bienveillant comme malveillant sur les réseaux sociaux. Mais je sais la confiance que me porte mon patron et jamais je ne me prendrai pour lui. Je sais être un bon coéquipier et je ne cherche pas à être un leader. »

Amour professionnel

Surexposition et effacement, telles sont les deux mamelles auxquelles se nourrit Frédéric Fougerat. Homme de confiance d’un seul patron, Philippe Salle, qu’il a suivi de Vedior (où il a été recruté après une candidature spontanée) à Foncia en passant par Géoservices, Altran ou Elior, il a fait de cette fidélité à toute épreuve depuis 1999 un axe de vie et de… communication : « Si votre patron est génial, pourquoi ne pas le suivre quand il bouge », écrivait-il en 2013 dans une tribune des Echos. Avantage de cet amour professionnel, il nécessite une très grande vigilance pour vérifier qu’il ne vous revient pas en boomerang sur les réseaux sociaux. Frédéric Fougerat en a acquis une très grande maîtrise de l’e-réputation et de la promotion de sa marque personnelle qui lui sont très utiles dans ses fonctions actuelles.

À Foncia depuis le début de l'année, il sait que l’image de son groupe relève, au mieux, de la belle endormie, au pire, d’une sangsue prompte à prélever des charges sur le dos des locataires ou des propriétaires. Les hausses de tarifs des syndics ? « À 60 ou 80%, c’est le budget énergie ». Une ampoule en panne jamais changée ? « Il faut une habilitation électrique pour cela ». Une caution pas rendue ? « Il faut faire un énorme travail de pédagogie pour expliquer ce qu’est un dépôt de garantie ».

Autodidacte engagé

Face à un « risque de lynchage permanent sur internet », le communicant de Foncia a fort à faire. Il internalise le community management pour favoriser l’engagement, ambitionne de développer une appli comparative sur la consommation d’énergie. « Être davantage exposé, c’est être critiqué et donc avoir davantage de traitement à faire », note-t-il. Mais pour cet autodidacte qui a commencé à travailler à 18 ans dans les radios libres avant de devenir pendant douze ans dircab de maires ou d’un président de région, le travail est un engagement. Il n’hésite pas à demander à ses collaborateurs de lâcher leur déjeuner familial en cas de besoin. L’exécution de la mission, avant tout. Au service du boss.

Parcours

1989. Dircab du maire

de Lagny-sur-Marne.  

1995. Assistant parlementaire. 

1997. Dircab des maires de Nogent-sur-Marne

et de Lisieux.

2003. Dircom de Vedior France. 

2007. Dircom

de Géoservices. 

2010. Dircom d’Ethypharm.

2011. Dircom d’Altran.

2015. Dircom d’Elior Group

Janvier 2018. Directeur de la communication

et du marketing chez Foncia.

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