Etude de cas
Pour rajeunir son lectorat féminin, le groupe de presse a lancé en février le magazine Flow, un bimestriel de psychologie positive destiné aux amoureux de la papeterie. Un lectorat prêt à payer cher.

objectifs

Toucher un public plus jeune avec un produit à forte valorisation. Prisma Média sait que pour rajeunir son lectorat féminin, ses titres Femme actuelle, Gala et Prima ne suffiront pas. D’où l’idée de lancer de nouvelles publications à destination des femmes plus jeunes, comme Flow et As you like. Autre enjeu pour le groupe de presse: porter des projets à forte valorisation, tant sur le fond et la forme qu’en termes de prix de vente.

 

moyens

Lancement de Flow, le magazine des «paper lovers». Le 12 février dernier, Prisma Média a lancé en France Flow, un bimestriel sur la psychologie positive et le bien-être, adapté d’un concept hollandais. Commercialisé au prix de 6,95 euros, le titre cible les femmes de 35 à 49 ans. «Au-delà du secteur de la presse, il y a une attente forte aujourd’hui pour profiter davantage de l’instant présent et se recentrer sur soi-même. C’est une vraie tendance européenne», explique Pascale Socquet, éditrice du pôle femmes, marques luxe et grand public du goupe de presse. Sur la forme, plus qu’un magazine, c’est presqu’un objet de papeterie que le groupe a lancé. Flow est imprimé sur quatre papiers différents, qui varient en termes de texture et d’épaisseur selon les rubriques. Et à chaque numéro, la lectrice se voit offrir un petit carnet, des cartes postales ou un poster, des goodies qui attirent les amoureuses de papeterie, d’où le sous-titre du magazine aux Pays-Bas et en Allemagne: «Le magazine des paper lovers.» «Nous avons voulu travailler sur le moment de lecture en proposant un magazine-objet, un produit sensoriel qui renvoie des valeurs douces et nostalgiques. On est dans le plaisir du papier», insiste Pascale Socquet.

 

résultats

Premiers chiffres prometteurs et la possibilité de passer à un rythme mensuel. Les deux premiers numéros de Flow se sont écoulés à quelque 80 000 exemplaires chacun, pour un tirage initial de 160 000. Le titre, qui indique plus de 4 500 abonnés, profite notamment de l’écho de ses lectrices sur les réseaux sociaux. «Nous sommes sur une marque communautaire et on peut parler d’engouement sur les réseaux sociaux: 98% des personnes qui y parlent de Flow le font de manière positive», se félicite Pascale Socquet. Si la tendance se confirme, Prisma pourrait faire passer le titre en parution mensuelle. Au plan économique, sa rentabilité devrait être rapidement atteinte, d’autant que ses coûts de production sont limités (80% du contenu est traduit des versions néerlandaise et allemande), pour un prix de vente élevé. «Dès la première année, Flow sera plus ou moins à l’équilibre», assurait Rolf Heinz, président de Prisma Média, lors du lancement du titre.

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