Dans Le Fou du roi, on ne se raconte pas de blagues en dessous de la ceinture. L'émission quotidienne animée de 11heures à 12h30 par Stéphane Bern sur France Inter ne place pas son humour dans la grivoiserie. Auditeurs cultivés et CSP+ obligent, sur la station publique, on rit de tout, mais pas n'importe comment. «Nos auditeurs sont très pointilleux sur l'expression française», souligne l'animateur. Sans parler de snobisme, il sait que les piques d'humour doivent être bien placées, percutantes. «Vous pouvez plaisanter sur Kant ou Hegel, ça va les faire rire. En revanche, nos auditeurs détestent tout ce qui relève de l'humour trivial ou vulgaire», s'amuse Stéphane Bern. Mais, à l'antenne, le rire n'est pas toujours immédiat. «Parfois on est obligé de le provoquer artificiellement pour que l'alchimie prenne, reconnaît-il. Si l'on ne rit pas, c'est qu'on a raté notre émission.»

Chaque jour, flanqué d'une équipe de chroniqueurs (Didier Porte, Daniel Morin, François Reynaert, etc.) et d'humoristes (Vincent Roca, Frédéric Recrosio, etc.), Stéphane Bern reçoit en direct des invités du monde du spectacle, des médias ou de la politique. Un programme auquel s'ajoutent des concerts en direct. Rendez-vous aujourd'hui incontournable, l'émission a connu un démarrage poussif en février 2000. «Au départ, l'audience était catastrophique. L'émission a mis quelques saisons à s'installer», se souvient-il. Diffusée à partir de 11heures depuis septembre 2005, elle a aujourd'hui un public de fidèles dont les rangs continuent de grossir. Entre les saisons 2005-2006 et 2008-2009, le nombre d'auditeurs est passé de 1 494 000 à 1 713 000 en moyenne.

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