Un consumer qui se mue en gratuit culturel et en trimestriel, le lancement d’une billetterie en ligne en juillet, le développement d’événements culturels et d’une activité événementielle. Tour d’horizon des développements de MK2 Multimédia avec son directeur général, Elisha Karmitz.

Quels sont vos projets pour asseoir votre marque dans l'univers digital?

Elisha Karmitz. Nous allons refondre en juillet notre univers digital. Avec une nouvelle version de notre site mk2.com et le lancement d'applications mobiles, nous allons proposer la vente en ligne de tickets de cinéma. Parallèlement, nous allons lancer la déclinaison Web de notre magazine, troiscouleurs.fr, qui sera hébergé par mk2.com, avec pour objectif d'inciter l'internaute à acheter sa place en ligne. Il nous permettra d'être un moteur de prescription pour nos clients.

 

Et cherchez-vous à créer d'autres déclinaisons de la marque MK2 dans l'univers culturel?

E.K. Oui. MK2 doit devenir un prescripteur sur l'ensemble du champ culturel, en s'adossant à des événements nationaux que nous relaierons via notre propre communication et éventuellement avec des hors-séries. Nous sommes partenaires du musée du Quai Branly depuis deux ans. Nous montons également des expositions avec La Cinémathèque française depuis un an. Côté musique, nous avons monté des «cartes blanches» musicales au MK2 Quai de Seine depuis un an. Et nous sommes pour la première fois mécènes, pour le prix Niépce, qui récompense chaque année depuis 1955 l'œuvre d'un photographe professionnel.

 

Et votre consumer magazine Trois Couleurs, s'agit-il d'en faire un organe de presse?

E.K. Oui, nous avons voulu faire de Trois Couleurs un média à part entière, un consumer avec du contenu journalistique, qui vit de sa publicité. De plus, nous avons lancé il y a un an des hors-séries trimestriels, vendus en kiosques et, depuis ce printemps, en librairies. Leur vente en régions nous permet d'y asseoir notre notoriété. Et nous entrons ainsi dans l'univers de la presse culturelle payante.

 
Comment se porte votre activité d'agence-conseil en communication culturelle?

E.K. Cette activité a généré, en 2010, 40% du chiffre d'affaires, soit 4 millions d'euros en tout, de l'entité MK2 Multimédia. Outre notre régie publicitaire, avec laquelle nous commercialisons les espaces bandes-annonces diffusées dans le noir, ainsi que l'espace publicitaire sur notre site mk2.fr, avec la régie 24/7, nous avons depuis deux ans notre agence intégrée.

 

Qui sont ses clients?

E.K. Nous comptons parmi nos premiers clients Nike, pour lequel nous avons produit une publicité avec le réalisateur Kim Chapiron. Pour LG, nous avons conçu un café dans un de nos multiplexes - ce concept pourrait être décliné dans nos nouvelles salles. Nous avons aussi testé pour eux la conception d'événements, avec une projection en 3D organisée au Grand Palais. Autre client, Audi, avec lequel nous avons monté un partenariat autour des Audi Talents Awards, qui récompensent des courts-métrages.

 

Quelle est votre activité dans l'événementiel?

E.K. Nous avons ouvert en septembre 2010 le Paradisio, une minisalle de cinéma à la demande, privatisable par tout public ou par des marques. Par ailleurs, avec Jameson (groupe Ricard), nous sommes partenaires de la troisième édition du Festival Close up des jeunes talents du cinéma.

 

Vous commencez à transformer certains de vos multiplexes en lieu de merchandising…

E.K. Nous avons testé cette évolution au MK2 Bibliothèque, où nous avons transformé en septembre dernier nos boutiques en un «concept store» de 600m². Les produits y sont présentés par thèmes, selon l'actualité culturelle. On y avait ouvert un corner Vanessa Bruno (une de nos clientes) en début d'année, parallèlement à la diffusion de son spot publicitaire dans nos salles. Nous avons aussi inséré dans Trois Couleurs un cahier de 24 pages montrant les produits du «concept store».

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