recrutement

1 - Criteo, sous les bannières, les embauches

Si vous faîtes du lèche-vitrines au rayon tondeuses d'un site d'e-commerce et qu'à partir de là, vous voyez des annonces de tondeuses partout sur Internet, ce sera peut-être de la faute de Criteo. Car le «reciblage publicitaire», l'activité de cette société de 500 salariés - 250 en France - est en pleine explosion. Son chiffre d'affaire s'établit à 200 millions de dollars en 2011, contre 60 millions en 2010. «Notre cœur de cible reste les sites d'e-commerce (mode, voyages, etc.), mais d'autres secteurs tels l'industrie automobile, la banque ou l'assurance, sont de plus en plus intéressés», explique Grégory Gazagne, directeur général France de Criteo. La société recrutera 250 personnes cette année, dont 180 dans l'Hexagone. En grande majorité des ingénieurs (analyse statistique, algorithme et développement informatique). Elle étoffera également son service «achats médias» (bannières publicitaires en ligne), en intégrant plusieurs dizaines de «media buyers» (de junior à 15 ans d'expérience). Elle recrutera aussi quelques dizaines de commerciaux (0-10 ans d'expérience) et une dizaine d'experts en marketing («trade marketing», études, etc.)


2 - Viadeo étend son réseau

«En 2012, il y aura près de 180 recrutements en France chez Viadeo», promet Agnès Burgaud, la directrice des ressources humaines (DRH) du réseau social professionnel, qui compte 400 salariés dans le monde, dont une centaine en Chine. La mission de ces nouveaux venus? Développer des fonctionnalités novatrices pour la plate-forme. «Nous allons intégrer 80 “high-tech product” dont le rôle est de penser, prévoir, développer ces applications», détaille la DRH. On va aussi renforcer nos équipes dédiées à la vente, par l'embauche d'une quarantaine de commerciaux (de trois à cinq ans d'expérience). Et dans une moindre mesure, les équipes du marketing: cinq chefs de produits seront intégrés en 2012. L'entreprise étoffera également son pôle mobile: cinq à dix personnes (chefs de produit, ingénieurs «front end»). Et recrutera également d'autres experts: développeurs «front end» (une dizaine), six designers, cinq «UX»/ergonomes... Des embauches destinées à porter la forte croissance de l'activité. Selon Olivier Fecherolles, directeur général France de Viadeo, «en 2011, le chiffre d'affaires a crû de 80% par rapport à 2010».

 

3 - Fullsix fait le plein de compétences

«Certains profils techno, comme les «data miners» (analystes de données), restent rares et, du coup, voient leur rémunération continuer de progresser, explique Ange Michelozzi, le DRH de l'agence Fullsix. Difficile de trouver un «data miner» à moins de 36 000 euros.» Et c'est un gros recruteur qui parle: Fullsix compte aujourd'hui 450 salariés en France (un petit millier dans le monde) et intégrera 120 personnes sur l'exercice 2012 (d'octobre 2011 à fin septembre), après 150 embauches l'an passé. Cette année, il y a aura donc une cinquantaine de recrutements «techno» (ingénieurs, consultants techniques, développeurs «front office»), 30 pour l'activité conseil (consultants, chefs de projets, directeurs de clientèle, «data miner»), 24 chez les créatifs (directeurs artistiques, maquettistes, webdesigners) et quatre community managers... Les fourchettes de rémunération à l'entrée dans cette agence: 25 000-32 000 euros pour un maquettiste, 33 000-43 000 euros pour un directeur artistique junior et 43 000-60 000 euros pour un directeur artistique.

 

4 -Pages jaunes veut développer son audience

En quelques années, le groupe Pages jaunes (1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2010 et près de 500 millions de marge opérationnelle) s'est bâti une vraie galaxie sur le Web. Il y a le site amiral Pages jaunes, neuvième français en termes d'audience (Médiamétrie), et toute une myriade d'autres: Keltravo, Mappy, A vendre à louer, Embauche.com, 123 People... «Aujourd'hui, notre groupe de 4 800 collaborateurs est leader de la publicité et de l'information locale sur Internet, le mobile et l'imprimé, se targue Anne Chaintron, la responsable du recrutement et de la communication ressources humaines. Dans cette seule activité, il y a aura 400 recrutements en 2012, dont 340 commerciaux - 300 télévendeurs et 40 de terrain-.» Des commerciaux «rôdés» au digital. Par ailleurs, l'entreprise étoffera ses équipes support et marketing Web, avec une dizaine de recrutements: responsable audiences performance (gestion de trafic sur les supports digitaux, «Analytic Web», etc.), développement de l'audience (rôle plus stratégique), responsable publicité. La feuille de paie annuelle de ces responsables (dix ans d'expérience), sera comprise entre 60 000 et 65 000 euros.

 

 

5 - AKQA débarque à Paris

L'aura de cette agence, nommée en 2011 «agence digitale de l'année», à la fois par le magazine américain Adweek et son homologue britannique Campaign, n'est plus à démontrer. AKQA, qui a décroché l'an dernier cinq Lions dont trois d'or à Cannes, devrait susciter des vocations. L'implantation, ce mois-ci, à Paris de l'agence devrait donner un coup de fouet au marché de la communication digitale en France. Cette «hotshop» d'origine britannique présente à Londres, San Francisco, New York, Washington, Amsterdam, Shanghai et Berlin arrive sur le marché français avec de grandes ambitions. Déjà forte de quelque 1 100 employés pour 152 millions d'euros de revenus, elle emploie d'ores et déjà une dizaine de personnes dans son bureau parisien et compte encore en recruter 30 à 40 d'ici la fin de l'année. A parts égales, ces recrutements se répartiront entre commerciaux, créatifs, développeurs et planneurs stratégiques. «Les deux-tiers de ces embauches concerneront des Français, le derniers tiers devrait venir de tous les horizons», déclare Ajaz Ahmed, le cofondateur et président d'AKQA, qui cherche encore le directeur général de sa nouvelle entité parisienne.

 

 

6 - Extrême Sensio peine à recruter

«Cherche concepteur-rédacteur désespérément!» En ces temps de flambée du chômage, cet appel peut sembler saugrenu. Et pourtant, il se justifie, selon Grégory Pascal, directeur général d'Extrême Sensio (groupe Extrême): «Nous avons du mal à trouver des concepteurs-rédacteurs "digitaux". A la différence de leurs "cousins", ils ne sont pas chargés d'imaginer une accroche, mais des dispositifs complets: site Web, film, relais sur les réseaux sociaux, chaine sur You Tube, etc.» Ces oiseaux rares feront partie de la trentaine de personnes recrutées en 2012 par l'agence de 80 salariés. Ses trois grands pôles seront renforcés: dix embauches à la création (concepteur-rédacteur digital, web-designer, consultant UX...); une dizaine au commercial (directeur-conseil, de projets, de clientèle); et une quinzaine à la technique (directeur de projet, chef de projet technique, consultant, développeur PHP ou «front end»). Le salaire d'un directeur-conseil ou de projet ayant 7 à 10 ans d'expérience ? De 60 000 à 70 000 euros.

 

7 - Dailymotion grandit à l'international

Le site de partage de vidéos Dailymotion, dont Orange est, depuis un an, le principal actionnaire (49%), continue de se développer. Il compte aujourd'hui 130 salariés et intégrera 20 personnes en 2012. «Quinze recrutements à l'international dans nos filiales de New York, San Francisco et Londres, ainsi que cinq dans l'Hexagone, précise Emeline Bourgoin (écouter entretien vidéo) , la directrice des ressources humaines de l'entreprise. Des développeurs, des chefs de projets technos et contenus, des "business development" managers et quelques profils marketing.» Pour rejoindre Dailymotion, et contribuer à sa croissance à l'international, il faut être bilingue en anglais et avoir une très bonne connaissance des nouveaux médias... A noter, 2012 sera une année charnière pour la société, car Orange pourrait encore monter au capital dès 2013 ; in fine, Dailymotion pourrait devenir une filiale de l'opérateur. Ecouter l'entretien vidéo ci-dessous

 

 

8 - Sarenza à la conquête de l'Europe

«Chez Sarenza, il y aura 80 embauches en 2012», explique Stéphane Treppoz, le patron de l'entreprise qui a réalisé 80 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010. Avec un axe clé: l'international. «Nous allons recruter des personnes pour nous aider à nous développer dans de nombreux pays européens: partir à la conquête des clients anglais, italiens, espagnols, allemands, polonais...», poursuit-il. La société de 150 salariés va recruter pour ses services clients (chargé(e)s de clientèle) et informatique (gestionnaire de parc, par exemple), et va intégrer des responsables pays pour l'Europe. Ces derniers géreront - «en vrais entrepreneurs» - l'animation et tous les leviers marketing d'un site. Nous prévoyons aussi des embauches ponctuelles dans les autres départements: webmarketing et contenus. Le profil idéal pour rejoindre les équipes marketing du chausseur en ligne? Jeunes diplômés Bac +5 ou avec quelques années d'expérience dans le marketing sur le Net. Ecouter l'entretien vidéo ci-dessous

 

 

9 - Kobojo joue dans la cour des grands

L'éditeur de jeux Kobojo est à classer dans la famille de ce qu'il faut désormais appeler les «emplois Facebook»: une récente étude Deloitte/Facebook va jusqu'à estimer les emplois induits par le réseau social à 22 000 en France. Né en 2008, Kobojo a levé 5,3 millions d'euros en avril 2011 et s'est fortement développé dans la foulée, passant de 20 à 80 salariés. En 2012, les embauches se poursuivent, entre 20 et 30 recrutements sont prévus. «Des développeurs Facebook, trois à quatre "product managers" qui assureront l'exploitation des jeux (alliant sens marketing et business), trois à quatre "game designers" et, peut être, quelques profils marketing», détaille Julien Marron, directeur administratif et financier de Kobojo. L'éditeur a commencé par des petits jeux (cartes, casse-briques, etc.) sur Facebook et mobiles. Depuis un an, il s'est lancé dans les «management games»: Pyramidville, Atlantis. Le chiffre d'affaires de Kobojo (non révélé) est généré aux deux tiers par du micro-paiement (achats dans le jeu) et pour un tiers par la publicité.

 

 

10 - Deezer voit double

«L'enjeu pour notre produit consiste à devenir mondial et nous devons être aussi solides pour un pays que pour 200, souligne Axel Dauchez, le PDG du site d'écoute de musique en ligne, Deezer. Pour y parvenir, nous allons doubler nos effectifs cette année.» L'entreprise va donc renforcer sa direction technique: en intégrant une soixantaine de développeurs (PHP, réseau, sécurité, moyens de paiement, etc.). Deuxième pôle qui sera renforcé cette année: le marketing et le «business development». «Nous intégrerons des compétences en marketing communautaire, en analyses de données et en gestion de la relation client», énumère Axel Dauchez. Les équipes de «business development», chargées de travailler avec les opérateurs et les constructeurs pour que Deezer soit inclus dans l'ensemble des écosystèmes, seront également étoffées. Enfin, développement international oblige, Deezer va recruter pour constituer ses équipes (vente de publicité, marketing, éditorial) dans la quinzaine de nouveaux pays où il va s'implanter cette année. Ecouter l'entretien vidéo ci-dessous

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