Si la conjoncture est plutôt morose dans la communication, il y a quelques poches de résistance: l'analytics, l'ad-exchange, le marketing digital... Tour d'horizon des entreprises qui recrutent.

La baisse est importante: - 14 % en un an. Les offres d'emploi publiées en ligne dans le domaine du marketing, des relations publics et des médias sont en chute libre, selon le Monster Index (intentions d'embauches des sites emplois et entreprises). Cela explique les difficultés accrues des jeunes diplômés à trouver leur premier poste stable dans la communication (voir article page 40). Pourtant, dans ce contexte plutôt figé, le digital bouge encore. Les innovations induites par les réseaux sociaux, le mobile et le Web obligent les entreprises à évoluer en permanence et à adapter leurs compétences. Les expertises les plus prisées du moment: l'«analytics» (analyse des données) et l'ad-exchange (plate-forme automatisée de mise en relation entre acheteurs et vendeurs de publicité sur Internet). «Il y a une tendance forte autour de la data, confirme Marie Canzano, présidente de Digital Jobs. Avec un rapprochement des métiers techniques et du marketing.» Les data miners (fouilleurs de données), web-analystes, chefs de projets CRM, E-CRM, responsable fidélisation en ligne, n'ont pas trop de soucis à se faire.

Les levées de fonds continuent

Les agences digitales ont beau ralentir un peu le rythme en termes de recrutement, les annonceurs prennent le relais: «Ils continuent d'étoffer leurs départements Web, confirme Pierre Cannet, président de Blue Search conseil. Tout comme les start-up restent assez dynamiques. Il y a d'ailleurs encore beaucoup de levées de fonds.»
Par ailleurs, même si l'ad-exchange monte en puissance, les régies Web embauchent toujours des vendeurs: «Elles cherchent à structurer leurs équipes, et sont en quête de commerciaux expérimentés, constate Damien Crequer, associé chez Taste RH. J'ai placé neuf profils de ce type cet été. Et ils ne sont pas faciles à trouver.» Cela se retrouve d'ailleurs sur la fiche de paie: «Les rémunérations sont toujours supérieures dans le “online” par rapport au “offline”, analyse Marie Canzano. Par exemple, un directeur de clientèle avec 3-4 ans d'expérience en régie digitale gagne 45 000 euros de fixe, plus 15 000 euros de variable. Un directeur de publicité Web (5-7 ans) sera plutôt à 60 000 euros de fixe et 20 000 euros de variable.» Signe que ce n'est pas la crise pour tout le monde... Panorama des secteurs et entreprises qui continuent de recruter.

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