La production publicitaire subit de profondes mutations, notamment du fait de l'évolution des formats. Le défi est désormais de se repositionner dans cette nouvelle chaîne de production de contenus, où marques et talents ont pourtant beaucoup à se dire.

La production publicitaire subit de profondes mutations, notamment du fait de l'évolution des formats. Le défi est désormais de se repositionner dans cette nouvelle chaîne de production de contenus, où marques et talents ont pourtant beaucoup à se dire. 

 

 

Pas de chiffres. Ou si peu. C'est une des caractéristiques du marché de la production publicitaire en France. La production cinéma a les siens, via le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), mais côté publicité, rien. Environ 700 films publicitaires sont produits chaque année, ce qui représente un chiffre d'affaires annuel de 250 millions d'euros, selon l'APFP (Association des producteurs de films publicitaires), qui compte 28 membres produisant 80% de la publicité française. A comparer aux quelque 3 000 films produits sur le marché publicitaire anglais et 1 600 en Allemagne.

Pour combler ce manque de repères statistiques, l'APFP travaille à l'établissement d'une lecture des données de la publicité en collaboration avec Pub ID, le service d'attribution d'identifiant pour chaque film destiné à la diffusion télévisée.

Mais par les temps qui courent, peut-être vaut-il mieux pour les producteurs français qu'ils n'aient pas trop de chiffres sous les yeux. En effet, l'ambiance ne semble pas à la fête et la rentrée de septembre a été bien calme pour beaucoup. La crise économique, les élections ainsi que la dernière loi de finances sont passées par là, rendant les annonceurs moins enclins à communiquer. Certains évaluent ainsi à 20% la baisse de la production globale pour le marché français.

Des idées-forces face à l'incertitude

Menacées par la crise (créée en 2005, Elegangz a été placée en liquidation judiciaire le 19 septembre dernier), donc, mais aussi par une politique d'achats de plus en plus draconienne côté annonceurs et par l'internalisation de la production au sein des agences de publicité, les sociétés de production ne voient pas d'un très bon œil les mois à venir. Un futur proche sur lequel elles n'ont d'ailleurs que très peu de visibilité.

Devant tant d'incertitudes, elles se raccrochent à quelques idées-forces: redonner un statut réel au métier de producteur, miser plus que jamais sur les talents et se tourner vers de nouvelles formes d'écritures audiovisuelles, amenées notamment par Internet.

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