Pour accompagner le déploiement de stratégies socialement et écologiquement responsables, rien ne vaut la pédagogie et l'exemplarité. Quelques associations professionnelles ont commencé à montrer la voie.

Club du marketing durable : bonnes pratiques et success stories

 

«Aujourd'hui, il faut dire que le marketing durable, ça marche!, martèle David Garbous, directeur du marketing stratégique de Fleury-Michon. Voilà pourquoi nous voulons faire émerger les bonnes pratiques et mettre en avant les succès des marketers.» Voici résumée l'ambition du nouveau Club du marketing durable, dont la naissance officielle aura lieu en juin. Cette structure réunira notamment l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), l'Association nationale des professionnels du marketing (Adetem), l'Union des annonceurs (UDA), l'Institut de liaisons et d'études des industries de consommation (Ilec) ainsi que le cabinet de conseil en développement durable Ethicity. Plusieurs réunions devraient avoir lieu cette année avec, en points d'orgue, la création d'un site Internet et la réalisation d'un événement fin 2013. «Nous avons déjà fait avec l'UDA une plate-forme sur les bonnes pratiques de la communication responsable, nous voulons faire la même chose avec le marketing durable, rappelle Elisabeth Pastore-Reiss, directrice d'Ethicity. Le but est de dire que cela crée de la valeur, permet d'anticiper les attentes de demain, assure la pérennité d'un métier et évite de se battre sur les prix et la promotion, ce qui est dangereux.» Fleury-Michon, Bonduelle et Lu devraient être les premières entreprises à rallier ce club qui entend s'ouvrir à tous les secteurs d'activité.

 

AACC : un site ad hoc pour donner envie

Qu'est-ce qu'une véritable politique de communication responsable? Comment la mettre en œuvre? Autant de questions que se posent aujourd'hui annonceurs et agences, qui cherchent à évaluer et contrôler l'impact de leurs actions de communication sur l'environnement et la société. Pour y répondre, la commission développement durable (DD) de l'Association des agences-conseils en communication (AACC) vient de mettre en place un nouveau site Internet consacré à cette problématique (http://communication-responsable.aacc.fr). Cet outil recense notamment l'ensemble des enjeux spécifiques, tels que l'écocommunication, la responsabilité des messages ou encore la gouvernance responsable des agences. Agrémenté d'interviews vidéo mais également de nombreuses références en termes d'études et de documentation, ce site a pour objectif de donner envie aux communicants de développer un état d'esprit plus responsable dans l'exercice quotidien de leur métier. A signaler aussi la rubrique «piscine» qui présente des campagnes télévisées innovantes et créatives du monde entier. «Ce site constitue un gros investissement en termes de ressources, explique Gildas Bonnel, président de la commission de l'AACC. Les bonnes pratiques venues des agences se multiplient, il s'agit maintenant de les mettre an avant afin d'encourager cette tendance.»

 

Eco-événement : l'événementiel sur la route de la RSE

Où en est mon entreprise en matière de responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE)? Pour répondre à cette question, le collectif Eco-événement, qui rassemble les sept principales associations professionnelles de la filière événementielle, a lancé en 2012 «Rse-evenement.org», un outil gratuit d'initiation à la RSE disponible sur Internet. «Cent quarante entreprises, soit 20% des sociétés du secteur, ont déjà répondu à ce questionnaire», se félicite Dan-Antoine Blanc-Shapira, l'un des administrateurs de l'Association des agences de communication événementielle (Anaé). «Cela permet à chacun d'établir une feuille de route didactique, pratique et concrète pour s'engager dans une véritable démarche de RSE», ajoute-t-il. Selon l'analyse de ces réponses anonymes, les entreprises déclarent notamment respecter les délais de paiement à l'égard de leurs fournisseurs et la réglementation du travail pour l'ensemble du personnel, et adopter des comportements éthiques à tous les échelons hiérarchiques. Côté environnemental, les types de déchets générés ont été identifiés et un dispositif de tri a été mis en place pour les salariés. Les entreprises affirment aussi avoir pris part à au moins une action solidaire. Ces résultats encourageants ne doivent pas faire oublier les progrès qui restent à réaliser, notamment en matière de respect des conformités réglementaires et des certifications «qualité» et développement durable. Les entreprises doivent également veiller à assurer une plus grande transparence vis-à-vis des salariés sur leurs évolutions, mesurer la satisfaction de leurs clients et auditer régulièrement leurs sous-traitants. Enfin, elles doivent davantage développer les écogestes et réaliser un véritable bilan carbone de leurs activités.

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