Communication

La confiance des Français envers la communication bénéficie davantage aux entreprises privées qu’au secteur public, selon le baromètre réalisé par Occurrence pour l’association Communication publique. Après une première édition en 2013, la deuxième vague de ce baromètre, rendue publique le 30 juin, présente un état moins sombre de la perception par les Français de la parole et de l’action publique, mais celles-ci souffrent toujours de la comparaison avec le secteur privé, auréolé d’un a priori d’efficacité et de réactivité.

Les régions et les départements, avec respectivement 61% et 62% de taux de confiance, sont cependant appréciés des Français. L’Etat, lui, s’affiche dernier du classement avec 32% de taux de confiance. L’Union européenne le devance de quelques points, avec 39% d'opinions favorables. Globalement, les Français donnent une prime aux «experts» (établissements culturels, scientifiques, d’enseignement supérieur, hôpitaux...) et aux «acteurs de proximité» (villes, départements, régions et intercommunalités).

Les intercommunalités (58%) et les ministères (34%) connaissent une progression remarquable, avec respectivement +7 et +6 points par rapport à 2013. A l’exception des établissements scientifiques et d’enseignement supérieur (l’éducation perdant 6 points), tous les autres organismes sont également en hausse, mais sans réelle différence notable.

Crédibilité de la parole publique

Le premier baromètre avait vu s’affirmer le niveau de diplôme comme variable ultime de la confiance, les plus diplômés étant quasi-systématiquement les plus positifs sur l’ensemble des organismes étudiés. Cette tendance se confirme cette année, mais dans une moindre mesure, avec le secteur de travail et l’âge qui s’ajoutent en tant que variables à celle du niveau de diplôme.

Si la crédibilité de la parole publique progresse néanmoins, celle de la parole privée s’améliore sur les mêmes thèmes et sur d’autres encore. Le privé devance le public en économie et emploi, éducation, logement et urbanisme, développement durable, performance, innovation, expertise, utilité, diversité, accessibilité, engagement et disponibilité. Les deux secteurs se retrouvent donc à égalité en recherche et innovation, transports et infrastructures, sécurité alimentaire et sanitaire, social et lutte contre l’exclusion, proximité, respect et transparence, le public ne distançant le privé que sur l’égalité.  

Amalgame 

L’étude montre enfin que les trois quarts des Français, interrogés sur la fonction du service public, ont tendance à mettre l’accent sur les traits de sa communication politique, et non sur ceux des organismes publics en général. Un amalgame est donc fait entre communication publique et communication politique.

Cependant, quatre dimensions sont tout de même clairement identifiées comme ayant besoin d’une nette amélioration: l’accessibilité, la reconnaissance d’erreurs, les délais et la qualité du service.

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