La tendance voudrait que le «social shopping» devienne la norme en 2015. Les réseaux sociaux œuvrent par ailleurs dans ce sens, à l’image de Pinterest qui s’apprêterait à se doter d’un bouton «Buy». Mais les consommateurs sont-ils réellement prêts à accepter ce nouveau mode d’achat?
L’étude menée par Trusted Shops et Opinion Way en janvier dernier laisse penser le contraire. Les consommateurs français seraient en réalité 88% à ne pas envisager d’acheter directement sur les réseaux sociaux, et 60%, plus catégoriques, ne le feraient «certainement pas».
Seuls les jeunes âgés de 18 à 24 ans pourraient adopter ce nouveau mode de consommation, puisqu'ils sont 25% à envisager l’achat sur les réseaux sociaux, contre seulement 6% pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Une fracture numérique qui se retrouve également au niveau du genre et de la géographie: les femmes sont plus défiantes, avec seulement 9% prêtes à adopter le social shopping contre 15% pour les hommes, et les Franciliens se déclarent plus intéressés, à 18% contre 11% pour le reste de la France.
Le paramètre qui pourrait faire pencher la balance en faveur du social shopping, c'est la présence des avis consommateurs: 50% des acheteurs assurent avoir davantage confiance dans une marque ouverte aux commentaires. Pouvoir les consulter au moment de l'achat joue un rôle primordial dans le passage à l'acte. Plus précisément un atout «important» pour 82% des consommateurs et même «très important» pour 20% d'entre eux. Le pouvoir incitatif des avis consommateurs est encore plus fort auprès des jeunes (88% contre 78% auprès des plus de 35 ans) et des actifs (91% contre 61% auprès des inactifs). Aux marques à présent de miser sur la transparence pour amener les Français dans la direction du social shopping.
