Start-up
Faveeo, qui a levé 800 000 euros l'automne dernier, permet de faire remonter les influenceurs et la qualité de leur audience sur les réseaux. Y compris s'ils ne sont pas populaires.

«Tout le monde est fatigué d’avoir tout ce bruit sur les réseaux sociaux», note Alexis Dufresne, CEO de Faveeo, une start-up qui conçoit sur mesure des outils de veille et de filtrage des contenus provenant du Web comme de Twitter ou de Facebook. Son credo: transformer l’océan de la big data en or pour les entreprises grâce au tamis de l’algorithme.

Le 4 février, l’Union internationale contre le cancer (UICC) a par exemple fait appel à Faveeo à l’occasion de sa journée de lutte contre la maladie pour passer en revue 1 milliard de pages vues. L’objectif est alors d’écouter les conversations sur le sujet et de segmenter les retours par région ou émetteur afin de comprendre les efforts qui portent leurs fruits.

De plus, une nouvelle solution de curation automatisée, baptisée Horizons, offre de faire remonter les influenceurs et les contenus les plus pertinents pour les membres de l’UICC.

Couche d'intelligence

«Nous travaillons sur un produit de masse: une appli pour faciliter l’extraction de l’info des réseaux sociaux», confie Alexis Dufresne.

Présentée à Le Web 2014, en décembre, après une première levée de fonds de 800 000 euros auprès de la Fondation d’aide aux entreprises de Genève, de Sophia Antipolis et de business angels, Faveeo met de l’intelligence sociale dans l’intelligence artificielle.

Normal: son cofondateur, le Québécois Alexis Dufresne, a réalisé une thèse en sociologie sur la recherche algorithmique et les réseaux sociaux. Pour l’Union postale universelle, il est par exemple capable de faire ressortir toutes les infos clés sur le micro-paiement via un filtre sémantique et une sélection d’influenceurs.

L’entreprise travaille aussi pour les groupes Tamedia ou Reed. Son moteur permet de revaloriser des archives ou des contenus historiques à travers de miniportails verticaux ou des dossiers. «Nous apportons une couche d’intelligence pour mieux organiser internet», résume le Québécois.

Avec quatre autres associés fondateurs, l’homme veut désormais lever 3 à 5 millions d’euros en 2015 pour poursuivre une croissance qui s’est traduite par une hausse de recettes de 300% en 2014.

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