Nouvelles technologies
Pinpo, le Tinder de l’immobilier, Pépite, le Tinder de la mode… Les sites et applications de rencontres sont souvent précurseurs en matière de nouvelles technologies. Né en septembre 2012, l'emblématique Tinder, application de réseautage social par géolocalisation, a popularisé le système de « swipe » qui consiste à faire défiler des prétendants comme on trierait un jeu de cartes : un swipe à droite si le profil est intéressant, à gauche s’il ne l’est pas. En amour, l’innovation est continuelle... Voici cinq sources d’inspirations.

1. La photo à déshabiller

  Version amour. Jigtalk est une application qui cache la photo de profil des utilisateurs. Plus ils échangent ensemble, plus leur visage se dévoile… Tel un puzzle à l’envers. Une manière de les inciter à s’engager et à envoyer un maximum de messages, pour, in fine, rester un maximum de temps sur la plateforme.
Version marketing. Pour révéler à la presse son nouveau modèle de Twingo, la marque Renault a organisé l’opération #Undress New Twingo sur le réseau social Twitter. Tous les 100 tweets, un effeuillage chorégraphié effectué par des danseurs permettait de découvrir une partie du nouveau design du véhicule. Une performance filmée et diffusée en direct sur le site de la marque. 

 

2. Qui se ressemble s’achète

Version amour. La fonctionnalité «lookalike» de la plateforme Badoo permet de rencontrer les sosies de personnalités: une star du cinéma, un ancien amant ou encore un inconnu repéré dans un magazine... À partir d'une simple photo, la technologie propriétaire de Badoo est capable de trouver des profils troublants de ressemblance.
Version marketing. La reconnaissance visuelle est au coeur de l’innovation des marques sur le digital. En ligne de mire : permettre aux consommateurs de retrouver sur internet un objet de la vie réelle. La start-up Selectionnist, par exemple, surfe sur cette tendance depuis mai dernier en proposant aux marques d'intégrer sa technologie via un chatbot hébergé sur Facebook Messenger qui fournit au consommateur des infos supplémentaires sur les produits présents sur une page de magazine ou un support publicitaire.


3. Du slow dating

  Version amour. Wingman, dans le jargon aéronautique, désigne l’ailier, le bras droit du pilote. C’est également le nom d’une application britannique qui permet à ses membres de déléguer la recherche d’un rencard à leurs amis. Un contrepied aux rencontres qui reposent uniquement sur les algorithmes. Ici, les entremetteurs sont de chair et d’os.

Version marketing. À l’heure du tout digital, remettre l’humain au centre de la relation client devient un leitmotiv. « Le pouvoir de la recommandation est beaucoup plus fort que la publicité », renchérissent Jérémie Amram et Marine Séjournant, planneurs stratégiques chez We are social. Des start-up se positionnent sur ces lacunes de l’univers du commerce en ligne, à l’instar de Teeps : le service « plugue » sa solution de commerce conversationnel directement sur les sites des marques et permet au consommateur de s’adresser à des « experts » pour les conseiller dans leur acte d’achat.

 

4. Questions d’affinité 

  Version amour. À la différence des applications basées sur le physique ou la géolocalisation de ses membres, le site OKCupid mise sur la personnalité. Son concept est fondé sur un système de « quiz psychologique » de type questionnaire à choix multiples. Les utilisateurs sont invités à répondre à des centaines de questions afin d’affiner leur recherche amoureuse. 
Version marketing. La marque vêtements de sports The North Face a lancé sur son site un « assistant shopping », conçu à partir du robot d'intelligence artificielle Watson, développé par IBM. Cet «Expert personal shopper» pose des questions aux consommateurs pour comprendre précisément quels produits ils recherchent. Il est même capable d’analyser les températures et les vents selon un lieu de destination, pour dénicher le manteau parfait.


5. Rencontres programmatiques

Version amour. Tinder a récemment présenté sa nouvelle fonctionnalité baptisée « Smart Photos ». Elle consiste à modifier régulièrement la première photo qui apparaît sur le profil de chaque utilisateur. L'algorithme enregistre chaque réaction ainsi que le nombre de swipes [balayage latéral] pour chaque photo, et réorganise ensuite les photos de profil afin de montrer la « meilleure » en premier. Lors des tests de ce nouvel outil, les utilisateurs ont constaté une hausse de 12 % de leurs « matches ». Ici, c’est plutôt l’amour qui est traité comme une problématique marchande...
Version marketing. Dans l’univers de la publicité digitale, la personnalisation des espaces et des messages selon l’utilisateur porte le nom de DCO, pour « dynamic creative optimization ». Le comportement de l’internaute sur un site est observé, analysé, pour adapter les créations qui lui sont adressées. La DCO ne vise pas à maximiser le nombre de « matches » entre deux personnes mais le taux de clics et de conversions sur le site d’un annonceur.

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