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Grégoire Milot, fondateur de l'agence État d'esprit, rappelle que la communication des collectivités territoriales a des spécificités qu'il ne faut pas négliger.

En quoi diffèrent la communication des entreprises et celle des collectivités territoriales?

Grégoire Milot. Quand on travaille avec le secteur public, on a avant tout des objectifs citoyens. Si on est en relation avec une entreprise, sa direction et ses objectifs sont généralement bien définis: vendre et améliorer son image. Avec une collectivité territoriale, on sort de cette perspective puisqu'on peut avoir d'autres objectifs: associer une population à une décision, créer un vouloir vivre ensemble, etc. 

 

Les entreprises aussi ont des objectifs multiples et des publics divers…

G.M. Au-delà des contraintes intrinsèques à la dimension politique de ces institutions, il ne faut pas négliger les contraintes légales. Une collectivité a une obligation d'ouvrir un marché public pour tout achat, et une fois l'appel d'offres lancé, son contenu ne peut plus être modifié. Les personnes qui rédigent l'appel ne sont  pas nécessairement des experts et ne connaissent donc pas forcément les moyens à mettre en œuvre pour atteindre leurs buts.

 

Quelles évolutions récentes vous ont le plus marqué dans ce secteur?

G.M. Les acteurs publics accordent de plus en plus d'importance à leur communication. Il y a vingt ans, la majorité des collectivités avaient un service communication avec un ou deux employés. Aujourd'hui, on peut parfois en compter cinquante pour une seule entité! Et les budgets ont augmenté en fonction… même si annoncer publiquement une baisse des dépenses en communication est toujours très populaire politiquement!

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