Prospective

«J'ai connu Matthieu au Nouvel Obs. Il était l'adjoint de François Bazin (remarquable chef du service politique). Il a étudié l'épigraphie latine - c'est rare, aujourd'hui, et précieux, d'avoir fait ce qu'on appelait autrefois "ses humanités". C'est un connaisseur gourmand de l'économie et gourmet de la politique. Curieux. Rigoureux. Honnête intellectuellement - lors d'un voyage de presse, il avait eu une sévère prise de bec avec une femme politique; mais rien n'avait transparu dans son «papier» car il ne se serait pas abaissé à vider ainsi une querelle personnelle. Il est impartial - bien malin celui qui pourrait repérer ses "empreintes digitales" dans ses articles. Il a le souci des faits - l'enquête, cela ne consiste pas, pour lui, à illustrer une thèse qu'il avait déjà avant de commencer. Il a le sens de l'actualité. Il est droit. Il est humain. Il a du caractère - j'en ai fait les frais quelque fois. Il écrit bien. Je pense qu'il a le goût de mener des équipes. En tous les cas, il en a le talent. Les journalistes sont à la société moderne ce que les instituteurs étaient aux premiers temps de la République et les prêtres à l'Ancien Régime: ils disent le bien et le mal. C'est une responsabilité écrasante. Il faut donc placer à leur tête des femmes ou des hommes ayant le souci religieux de la responsabilité et de la vérité. Tel est Mathieu Croissandeau. Une "subjectivité désintéressée" comme le voulait Hubert Beuve-Méry. Heureuse la rédaction qui l'aura à sa tête. Et ce jour arrivera bientôt, j'en suis sûr.»

 


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