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Philippe Bailly, président de NPA Conseil, est l'organisateur des premiers Social Media Awards, remis le 17 décembre 2012. Il analyse les enjeux de la social TV.

A qui revient la monétisation du second écran? Au diffuseur ou au producteur?

Ph.B. C'est un problème de propriété des marques. On est dans la zone grise car il y a une ambiguité dans la social TV: qui a le droit de créer sa page de programmes? A qui en reviennent l'exploitation et les revenus? C'est un enjeu de dialogue entre les chaînes et les producteurs. Et il n'y pas de règle générale. Il en va de même pour la propriété des sites Internet.

 

La France est-elle en avance sur la social TV?

Ph.B. On fait plutôt partie des pays où l'activité «sociale» a bien pris tout en étant très concentrée sur la téléréalité et les grands événements. Aux Etats-Unis, la social TV est beaucoup plus présente sur les séries et la fiction. Il apparaît d'ores et déjà que Twitter est le réseau du commentaire en direct mais que Facebook, entre deux diffusions, favorise une forte activité de construction de la marque de programmes. Il faut aussi que le circuit «social» reste cohérent avec un moment de délassement et de détente.

 

L'enrichissement économique sera-t-il à la hauteur de l'enrichissement éditorial?

Ph.B. C'est un véritable enjeu publicitaire et commercial. De tels dispositifs sont pour les marques la possibilité de développer avec les téléspectateurs internautes de la sympathie, de l'interactivité et des bases de contacts de clients. Il manque encore des indicateurs simples de mesure de la performance et, dans les régies, des produits qui apportent de la simplicité à l'annonceur. Pour que la social TV prenne toute sa place, il faudrait qu'elle sorte de son côté «opération spéciale» pour entrer dans une forme de banalisation avec des offres simples à utiliser.

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